Journal des Mines (1801-02, volume 12) [Image 90]

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1'11PARATION DES MINERAIS 3° couche de minerais destinés au hocardage à sec, et ne contenant point de plomb, trois 150

quarts de pouce d'épaisseur ; 40. couche de mi-

nerais de plomb , ayant la même destination, un quart de pouce d'épaisseur ; enfin ce qui passe à travers le crible (fasserz ) est repassé une seconde fois à la troisième cuve. A la fin de la journée , le laveur reprend la totalité des secondes couches, et procédant à la manière ordinaire, il en obtient deux couches, la première pour les laveries, et la seconde, qui est trop mixte, est remise avec lafarine qui n'a pas encore été travaillée à la cuve. Par jour, il livre 9 seaux pleins de la première classe , 8 de la troisième et quatrième, et 15 de (lasser%) minerai de cuve. Cette dernière partie , lorsqu'elle est en quan-

tité suffisante, est passée au lavoir, et ensuite, pour la secondefins , au crible ( de la troisième cuve ) : on en obtient les mêmes produits que dans le travail précédent, avec cette différence qu'ici, la couche mitoyenne doit subir ensuite un travail ultérieur, et que ce qui est passé à travers le crible (fasserz) est de la galène qui est livrée après avoir été triturée. En général, dans presque tous les lavages à la cuve, lesjeasserz sont de la galène presque pure ; parce que ce minerai étant friable se réduit aisément en poudre ou farine ; et en outre parce que les particules de cette poudre sont spécifiquement plus pesantes que les autres minerais qui se trouvent en même tems dans le crible. Ces deux causes font que cette galène en poudre passe aisément par le crible. Les couches mitoyennes sont ressassées en particulier. Ce qui reste dans le crible

EN SAX E.

15/ ES't envoyé aux laveries ; et ce qui passe à travers est du minerai propre au hocardag-e à sec, et ne contenant point de plomb. A chaque cuve on a un laveur à 4,5o francs par semaine ; c'est ordinairement un vieux mineur que quelque incommodité empêche de descendre dans la mine ; il est aidé par un garçon

de 15 à 18 ans, qui reçoit 2,50 francs par semaine, et qui doit apporter et charrier les mi, nerais que le laveur doit travailler ou qu'il a travaillé, tenir une certaine quantité de seaux vides à sa portée, les vider lorsqu'ils sont pleins; il est en outre chargé du travail qui se fait dans

le lavoir voisin de la cuve à laquelle il est attaché. Le laveur, aidé de son garçon, travaille environ de 10 à 12 quintaux de minerais dans sa journée. Dans le dernier trimestre de l'an 1799, le produit des livraisons faites aux fonderies et provenant du lavage à la cuve, s'est monté à 4o quintaux de ruinerai, contenant du plomb, et 207 de minerai sans plomb, ( outre 400 quintaux envoyés aux laveries ; mais ils ne sont pas compris dans les vrais produits, ni dans l'esti-

mation des frais propres au lavage à la cuve, puisque ce travail n'a d'autre but que d'en séparer les autres). Les frais pour les lavages à la cuve, et le Go-

cardage à sec de ces 247 quintaux livrés, se

sont montés à 440 livres, pour les transports à

83 livres, pour l'entretien des machines à

20,50 livres ; ce qui en totalité fait 548 livres, et par quintal de minerai revient à 2,22 livres. Ces 247 quintaux contenoient 150 marcs d'argent, et ont été payés 4992 livres ; ainsi le L

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XXIX.