Journal des Mines (1795-96, volume 3) [Image 118]

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S. IX. Essais du Sche rl rouge par la voie 'sèche,

S. X. Essais du Carbonate dé Titane parla voie sèche

A. Cent parties 'd'oxide de titane- natif, réduites en poudre , ont été -mêlées avec cinquante parties de borax calciné , ,et autant de charbon. On en .a formé une pâte avec l'huile de poisson , on l'a placée dans un creuset brasqué, que l'on a soumis pendant une heure et demie , à un feu très-violent d'un .fourneau de forge (.1 ). La.mati ère formait, .au milieu de la brasque, une muasse dont les parties étaient agglutinées les unes aux autres ; elle se brisait facilement, et présentait à sa -surface une couleur rouge assez analogue à celle du cuivre. Comme elle avait été cassée encore chaude, on a remarqué que, danequelques endroits , sa couleur rouge passait-- à vue d'oeil d'abord au pourpre, ensuite au bleu.. Examinée à: la loupe, elle paraissait formée de parties attachées ensemble , qui laissaient entre elles beaucoup de vides , à-peu-près comme du -cuivre de cémentation ; elles semblaient être des rudimens de cristaux. B. Cent parties de titane , réduites en poudre, ont ,été mêlées avec le double de verre phosphotique , et vingt-cinq parties de charbon pulvérisé. On a introduit le mélange dans un creuset , et on

On a pris soixante-douze parties de carbonate de titane préparé par le carbonate de potasse , on en a formé- ,une pâte avec l'huile de

l'a exposé au feu de forge pendant une demiheure. Après le refroidissement, on a trouvé une scorie bleuâtre , boursouflée , sans aucun indice de matière métallique. (t ) Le -degré de feu employé dans cette expie'ience, comme dans toutes les autres , monté à 166.° , au thermomètre de IVedglyvpd. N ous aurions mélme pu augmentep la chaleur, mais un degré un peu plus considérable faisait fondre les 'e p-érrcelaine les plus réfractaires, qui ônt été employés creusetstl à ces expériences.

poisson. Ce mélange, placé au milieu d'une brasque de charbon en poudre fine , et d'un peu d'alumine séparée de l'alun , soumis pendant trois quarts

d'heure à l'action d'un feu violent , a fourni une masse fondue très-fragile, qui avait une confetijaune d'or à l'extérieur. L'intérieur de cette matière avait une couleur noire, et était rempli d'une foule

de cavités dont la surface était jaune. On remarquait dans plusieurs endroits de la masse, des faisceaux d'aiguilles noires., .brillantes comme celles de l'oxide de manganèse "d'Allemagne. Elfe avait perdu dixhuit par cent dans cette opération.

On a répété l'expérience A, avec la différence que le feu a été continué trois quarts d'heure de plus : on a obtenu une substance noirâtre , bour-1 soudée , dont quelques points avaient une couleur métallique rougeâtre : elle n'était point semblable à celle qui s'est présentée la première fois, elle tirait plus vers le rouge. On a recommencé uneAroisième fois. l'ex-

périence A, . avec un léger changement dans fa disposition de l'appareil : au lieu de placer- le

mélange dans un creuset ordinaire , on Pa-renfermé' dans une fosse brasquée que l'on avait pratiquée dans une brique réfractaire. On a chauffé fortement pendant une heure et demie ; mais la brique s'est gercée ; la matière a coulé par les ouvertures, et s'est répandue à la surface, où elle était sous la forme de lames métalliques d'un rouge pourpre. Qua mêlé soixante-douze parties de Carbonate

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