Journal des Mines (1794-95, volume 2) [Image 45]

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sapin du Nord et venoient de Cherbourg, éloigné de six lieues de la mine, 'avec des chemins de traverse impraticables l'espace de deux lieues.

Malgré Ces obstacles,

travaux de la mine

auroient peut-être continué, et se seroient étendus , sans la dispersion des principaux intéressés, la division qui s'est mise entre les

autres , et peut-être le manque d'économie

dans les dépenses .,de la direction. Les travaux ont cessé entièrement en 179o; depuis leur suspension , l'établissement a éprouvé les plus grands malheurs : des querelles particulières ont suscité des troubles, dans lesquels presque tous les travaux extérieurs et les bâtimens d'exploitation ont été détruits. Une nouvelle société a obtenu une conces-

sion provisoire le 18 frimaire dernier, au nom des citoyens Gressien , Panier, VielLunas et compagnie.

Quelque intéressant qu'il fût pour le pays de reprendre cette entreprise, on doit peutêtre attendre quel succès a urOnt les recherches

qui ont été faites dans les , environs pour trouver de la houille. Recherches Ces recherches ont eu lieu sur- tout à Carde houille. teret , à Lestre , près -de Briquebec, à SaintSauveur le-Vicomte , et à DA ontebourg. L'importance de ce combustible exige que nous entrions dans quelques détails sur -ces tentatives , quoiqu'elles n'aient encore produit aucune découverte importante. Ja carte«. Les travaux que les citoyens Sorel avoient .

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entrepris à trois lieues de Pierreville, sir côte de l'ouest de la presqu'île , à quatre cents toises du petit port de Carteret , furept occasionnés par plusieurs veines de matières noires, qui sont apparentes dans un chemin creux; Frès de la mine. C'est un schiste noir , un peu bitumineux et pyriteux ,qui se fond aisément quand ,

on l'expose au feu de forge, et prend, le caractère d'un mâchefer de mauvaise qua-

lité. Ces travaux consistent en deux puits

éloignés fun de l'autre de quatre- vingts toises ;

le premier, de cent pieds de profondeur

écroula, parce qu'il avoit été creusé dans un terrain peu solide .; le second, plus près de Carteret , fut poussé jusqu'à cent dix pieds. A dix pieds environ du fond de ce puits, on ouvrit une galerie dans l'intention d'aller recouper les bancs de roche à angle droit de leur dire( tion ; mais on ne la poussa pas assez loin. On sortit des puits , outre la même espèce de schiste noir dont nous avons parlé qui est 'traversé en différens sens de veines d'un beau spath blanc quelquefois cristallisé une quantité considéraWe de pierres appro-, chant de la forme sphérique, dont la base est une argille légèrement calcaire

,

niais souvent

accompagnées de pyrites et de marcassites. La forme qu'elles affectent ne provient pont, comme onpourroit d'abord l'imaginer, d'avoir été roulées et transportées. Toutes les couches

qui les composent sont concentriques. Les mineurs nomment ces sphéroïdes des clouds,

à cause de leur grande dûreté. Il y en a qui