Annales des Mines (1873, série 7, volume 4) [Image 116]

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CHALEUR ABSORBÉE, AUX TEMPÉRATURES ÉLEVÉES

PAL LA FONTE, LES LAITIERS ET LES ACIERS.

même des fourneaux, dont les parois pouvaient directement transmettre un peu de chaleur à la caisse du calorimètre. Pour éviter ces pertes, je' me plaçais en général aussi près que possible des appareils de fusion, et, pour empêcher les gains, je garantissais, d'autre part, le

qu'on opérait sur 3oo à 5oo grammes de métal fondu. Or

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calorimètre par des écrans convenables. Au reste, il ne peut

être question ici de précision absolue ; je n'ai pas la prétention de fournir aux physiciens des éléments rigoureux ; mon but est plus modeste : il s'agit de contrôler simplement les opérations métallurgiques,. d'arriver à des chiffres suffisamment approchés pour les calculs pratiques auxquels doit se livrer tout industriel, s'il veut se rendre un compte précis de la marche de ses appareils. En général, d'après ce qui précède, les résultats trouvés doivent plutôt être considérés comme des minima, à cause de la chaleur perdue lors du transport de la matière incandescente. Mais les chiffres n'en sont pas moins comparables, puisque toutes les expériences ont en général été faites dans les mêmes conditions. Les thermomètres à mercure dont je me suis servi, pour évaluer l'échauffement de l'eau, sont gradués en dixièmes

de degré, et permettent ainsi facilement l'évaluation à un cinquantième de degré. Dans les premières expériences, j'ai fait usage d'un instrument que m'avait prêté M. H. SainteClaire-Deville ;

plus tard j'ai eu recours à deux thermo-

mètres pareils, construits par M. Fastré aîné, et comparés avec soin au premier. Dans les expériences sur le fer, la fonte et l'acier, il se dégage, au premier instant, un peu d'hydrogène ; c'est une cause d'erreur qui tend également à abaisser le nombre des calories. Pour l'amoindrir, il faut avoir la précaution de verser le métal fondu en filet mince, de façon à le diviser en globules isolés, dont le refroidissement est ainsi accéléré. J'ai d'ailleurs constaté, dans mes expériences, que l'oxyde de fer formé ne s'est jamais.élevé à i gramme lors-

gramme de protoxYde (*) tient

8

8

8 +

28 =

grammes

d'oxygène, poids qui se trouvait uni au huitième d'hydrogène, soit à de gramme ; mais le dégagement de cet hy-2.i

drogène a dû absorber

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=957 calories, ce qui donne,

par gramme de métal, lorsqu'on opère sur 35o grammes, au plus 3 calories. Ce chiffre est d'ailleurs un maximum, puisqu'en général il s'est dégagé à peine quelques bulles d'hydrogène sans vapeur d'eau, et que le poids d'oxyde de fer

formé est toujours resté fort au-dessous de i gramme. En tout cas, on le voit, c'est un motif pour considérer les nombres de calories trouvés comme étant quelque peu au-dessous de la réalité. Le calorimètre vide pèse, avec le cuivre de l'agitateur, 3',873, soit en eau 01,368, en prenant 0,095 comme chaleur spécifique du cuivre rouge. L'eau, contenue dans le calorimètre jusqu'au repère tracé, pesait, à 150 C., 18k,417 ; soit, avec le cuivre compté en eau, 18',785 Lorsque la température différait de 150, on en tenait compte d'après la densité variable de l'eau. Si l'on désigne ce poids par m et l'accroissement de température de l'eau par 0, on aura m0 pour le nombre total de calories. absorbées ; et, si p est le poids du corps chaud, on aura pour le nombre de calories m0

possédées par l'unité de poids du corps, --. Les expériences ont été faites, bien entendu, dans les usines mêmes, lorsqu'il s'est agi de déterminer, soit la chaleur retenue 'par les fontes et les laitiers à leur sortie des hautsfourneaux, soit celle de l'acier fondu venant des cornues (1 Une partie est transformée en oxyde magnétique, mais, par compensation, une autre fraction des écailles formées reste plus ou moins à l'état métallique.