Annales des Mines (1872, série 7, volume 2) [Image 20]

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ÉTUDES SUR LES HAUTSFOURNEAUX.

ÉTUDES SUR LES HAUTSFOURNEAUX.

On ne connaît d'ailleurs pas celle qui correspond aux métaux terreux. Mais si l'on observe que le silicium est toujours de beaucoup l'élément dominant, on ne s'écartera pas sensiblement de la vérité en adoptant 7000 calories pour la chaleur due à chaque kil, de ces divers éléments.

fonte sera chaude; elle sortira du haut-fourneau à une température plus élevée que si les laitiers sont riches en manganèse et en alkalis, ou même simplement formés de bisi-

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est, au reste, d'autant plus nécessaire de réduire le chiffre de 785o calories, afférent au silicium pur, que la combinaison de cet élément avec le fer est probablement accompagnée d'un léger développement de chaleur, dont il nous est impossible de .tenir compte. En résumé donc, on peut admettre que la réduction des oxydes absorbera, par kil, de fonte produite calories.

Pour le fer proprement dit Pour les autres éléments

ok,94. x 1887

17711

o ,o5 x 7000

210

Soit, pour la chaleur totale absorbée par la réduction.

.

,984

et l'on peut observer immédiatement que, sur ces 1984 ca-

lories, 17oo environ seront consommées dans la partie haute du four, et 250 à 5oo dans les régions inférieures à température élevée. . A la chaleur de réduction, il faut ajouter celle de la fonte en fusion. Elle se compose de trois parties, la chaleur que la fonte absorbe en passant de la température ordinaire au point de fusion, la chaleur nécessaire à la liquéfaction ellemême (la chaleur latente de fusion), enfin celle que la fonte consomme encore pour arriver à la température moyenne du creuset. Dans la pratique, cependant, cette distinction est oiseuse. L'essentiel est de connaître simplement la chaleur totale

possédée par la fonte au sortir du haut fourneau. Elle varie avec l'allure du fourneau, et dépend surtout de la température moyenne de l'ouvrage, ou, ce qui revient au même, du degré de fusibilité des laitiers. Si les laitiers sont peu fusibles, tels que les protosilicates terreux, la

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licates à deux ou plusieurs bases. On ne doit donc pas s'étonner si les quantités de chaleur totale des fontes, déterminées par divers auteurs, ne s'accordent pas complètement entre elles. On s'est servi de calorimètres ordinaires, en évaluant la chaleur prise par l'eau, lorsqu'on y versait la fonte en fusion. MM. Minary et Résal, en opérant sur de la fonte de seconde fusion, prête à se figer, ont trouvé 255 calories (1. M. Rinman est arrivé dans les mêmes circonstances, selon les usines, à 261 calories, 257, 256 et 252, et, sur ce total,

46 calories correspondraient à la chaleur latente de fusion (**).

Au lieu de 255, MM. Minary et Bésal ont trouvé, comme

chaleur totale, 292 calories, en opérant sur de la fonte grise de moulage, chaude, d'un cubilot. Mais la fonte venant des hauts-fourneaux est généralement plus chaude encore que celle des cubilots. M. Rinman a trouvé 5oo, en moyenne, pour la fonte au charbon de bois, avec des extrêmes de 270 et 511. MM. Boulanger et Dulait (***) indiquent, Pour la fonte d'affinage, au coke. Pour la fonte de moulage.

M. Vathaire (****) est arrivé, d'autre part, Pour la fonte blanche, à Pour la fonte grise, re 3, à

509 cal. 557 .

280 cal. 33o

Enfin M. Gillot, ingénieur civil (*"") , a trouvé 265 calories (*) Annales des mines, 5 série, tome XIX, page LIA. (**) "Mémoire présente àl'Académie de Stockholm le 15 mai ,865. Revue de Liége, 1862, tome II. (*"**) Études sur les hauts-fourneaux. (*****) Manuscrit communiqué par l'auteur.