Annales des Mines (1872, série 7, volume 1) [Image 203]

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TRAVAUX DE M. L. E. RIVOT.

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tendue, prévenir leur destruction. Avec M. Chatoney, ingé-

Au milieu des vacances de 1857, M. Rivot avait été

nieur en chef des ponts 'et chaussées, il put signaler les

prié de remplacer, dans la chaire de métallurgie, un de ses camarades de l'École des mines, gravement malade, et il se mit immédiatement en mesure de lui rendre ce service, sans négliger son propre cours. C'était se charger de quatre leçons par semaine.. On se ferait difficilement une idée des

principes qui doivent être suivis et les précautions à prendre pour obtenir ce double résultat. Deux mémoires, présentés par eux sur ce sujet à l'Académie des sciences (9 juin 1856),

furent jugés dignes d'être insérés au Recueil des savants étrangers et sont encore cités par toutes les personnes qui s'occupent de cette question si importante pour les travaux maritimes : le traité de docimasie en contient un résumé très-complet. Ces travaux se rattachaient intimement à la chimie analytique, objet constant des études de M. Rivot. On a de lui

sur cette matière de nombreux écrits, dans lesquels il a proposé de nouveaux procédés de dosage et d'analyse d'un usage général aujourd'hui et que sa Docimasie a également reproduits. Nous ne ferons certainement pas un éloge exagéré de ce dernier ouvrage, en disant que M. Rivot s'y montre, plus que_dans tous les autres, clair, précis, méthodique, attentif à mettre en garde contre le danger soit d'observations incomplètes, soit de généralisations qui ne seraient pas justifiées par une critique sévère. Bien qu'il parle souvent de

ses propres découvertes, on le voit s'effacer toujours et n'avoir qu'un but, celui d'être utile aux autres. Il y a réuni tous les éléments des connaissances acquises depuis le com-

mencement de sa carrière qu'il tenait à honneur d'enseigner aux auditeurs de son cours de l'École. Ce livre donna la preuve d'un progrès très-sensible chez l'auteur, qui s'était déjà fait remarquer par un précédent ouvrage, d'une valeur peut-être moins grande, mais cependant accueilli très-favorablement dans le monde scien-

tifique. Nous voulons parler des Principes généraux du traitement des minerais métalliques. Relatons ici comment M. Rivot fut amené à le rédiger, pour montrer à quel point il unissait la facilité du travail à l'étendue du savoir.

efforts qu'il lui fallut déployer pour s'acquitter de cette double mission. Témoins du soin qu'il apportait, comme les années précédentes, dans l'enseignement de la docimasie, les élèves n'eurent pas lieu de s'apercevoir que M. Rivot était obligé, pour la métallurgie, de réunir et d'étudier

à fond les matières de chaque leçon, au fur et à mesure qu'il avait à la faire, et de s'occuper néanmoins du cours de docimasie. A la suite de ce travail si fatigant, il eut encore la force d'écrire, en peu de temps, les deux volumes de son traité, qui fut aussitôt justement apprécié. Ses connaissances complètes en chimie et une longuepratique des manipulations le mirent à même de contribuer, pour une large part, aux travaux préparatoires de la recon-

struction de l'École des mines. On lui doit les nouveaux systèmes adoptés pour les fourneaux et les diverses autres dispositions techniques des laboratoires. Au moment de l'Exposition universelle de 1867, M. Bivot a donné, dans une' notice, la description des plans de ces constructions, dont on demandait la communication, même de l'étranger, et qui depuis ont été adoptés dans plusieurs établissements de chimie M. Rivot se trouvait naturellement désigné au choix du gouvernement, lors de la formation des comités scientifiques appelés à prêter leur concours aux expositions universelles. Il fit partie du jury en 855, 1862 et 1867; à la suite de l'exposition de cette dernière année, il rédigea,.

pour être insérée clans les rapports du jury international, une note sur l'exploitation et le traitement des minerais de plomb des sociétés industrielles qui s'étaient fait remarquer parmi les exposants.