Annales des Mines (1871, série 6, volume 20) [Image 155]

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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

mercure qui, en se chlorurant, produit le sel basique de

monnayage, qui leur est obligatoire , la loi interdisant

cuivre, réducteur de l'argent sulfuré, et 2° que l'extraction complète de l'argent est impossible, car les espèces minérales de l'argent résistent à cette action réductrice des sels basiques de cuivre, lorsque, en outre du soufre, le précieux métal est en combinaison avec l'antimoine, surtout avec l'arsenic, la blende et la galène.

toute exportation d'or et d'argent en lingots. C'est à ce moment de l'échange contre espèces, que sont perçus les impôts (quinto, real de mineria, contribucion federal) qui représentent les redevances dues à l'État par

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les mines.

Les espèces peuvent alors être versées dans la circulation locale ; mais si elles viennent à se déplacer, elles doivent déclarer leur mouvement et payer un droit de circulation si elles se présentent pour sortir du territoire, elles sont

tenues de passer par les douanes, et d'acquitter un droit d'exportation, auquel viennent se joindre encore les frais CHAPITRE IV.

Des impôts sur les n'étaux précieux au Mexique, et des variations de la production.

L'exploitation des mines est libre au Mexique, mais l'exploitant ne peut pas disposer librement de l'or et de l'argent qu'il a produits. Du code des mines que l'Espagne avait donné à ses colonies, on a laissé tomber en désuétude les prescriptions si sages qui réglaient la conduite des travaux souterrains et qui auraient pu prévenir tant de ruines, si on les eût conservées, mais on a maintenu avec la dernière rigueur les mesures fiscales prises pour sauvegarder les droits de la couronne sur le produit des mines. Ces mesures, aggravées encore par les divers gouvernements qui ont succédé à la domination espagnole, pèsent aujourd'hui lourdement sur l'industrie minérale, et sont peut-être le plus sérieux obstacle à son progrès. L'or et l'argent, au Sortir de l'usine, doivent d'abord se présenter au bureau d'essai, établi par l'État dans chaque district. Là ils sont fondus en lingots, pesés et essayés pour titre.

Au sortir du bureau d'essai, les métaux sont portés au

commerciaux de commission, de frêt et d'assurances, avant

de pouvoir atteindre les marchés monétaires de l'ancien continent.

Tous ces prélèvements s'élèvent à une fraction très-élevée de la valeur des métaux ; ils équivalent, pour l'industrie minérale du pays, à un appauvrissement considérable des minerais exploités ; il est donc nécessaire de les faire connaître avec quelques détails. § I.

FRAIS DE FONTE ET D'ESSAI.

L'obligation de présenter à la fonte officielle l'or et l'argent, tels qu'ils sortent du traitement métallurgique, est aujourd'hui éludée par le plus grand nombre des usines. Les métaux arrivent donc au bureau d'essai déjà convertis en lingots qu'on accepte pour homogènes, sur lesquels on détache une prise d'essai, et que l'on poinçonne ensuite pour le poids. Ces poids sont exprimés en nombres croissants par d'once, toute fraction de poids inférieure à ce chiffre est négligée.

Le titre des lingots se détermine par voie sèche ; la prise d'essai est d'un demi-adarme (0,898 grammes) qu'on affine à la coupelle par quatre parties de plomb, quel que soit d'ailTOME XX

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