Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise par L. Graves, ancien secrétaire général de la préfecture de l’Oise, de la Société géologique de France.- Beauvais : Imprimerie Achille Desjardins, 1847. XV-804 p., 22 cm. [Image 571]

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SACY-LE-GRAND. — BULLES.

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qu'il eût e'té apporté ainsi rempli, à la surface du sol tourbeux dans lequel il se serait enfoncé. : sâo®JÊÊÊtM Le dépôt a pour support, tantôt des sables glauconieux, tantôt des argiles pyriteuses ; il recouvre dans l'étendue du grand canal d'écoulement, un banc de fossiles de la glauconie inférieure qui a été signalé pag. 19.3. La tourbe proprement dite, occupe une superficie d'environ mille cinquante hectares. Sa puissance qui varie depuis trente centimètres jusqu'à quatre mèlres, présente son maximum au nord du canal transversal d'écoulement; elle diminue par degrés en allant au sud,' vers Monceaux et le bois des Ageux; elle est plus considérable à l'ouest, vers la montagne de Liancourt, que du côté opposé, ce qui tient sans doute à la forme du bassin. Le combustible est recouvert d'une sorte de terreau qui semble formé de tourbe décomposée, mêlée d'efflorescences; il contient des amas ou plutôt des lits assez continus de limon terreux et de coquilles ; les fossiles lacustres sont épars d'ailleurs dans toute la masse, mais surtout à la partie inférieure: d'autres lits interposés sont formés de marnes blanches terreuses. On rencontre, dans toute l'épaisseur, des bois de cerf et de chevreuil, des cornes de bœuf, des osseraens des mêmes animaux, de cheval, de cochon, de castor. On y trouve plus fréquemment des produits industriels , et notamment des médailles, armes et armures romaines. Les premières couches de tourbe sont brunes et très-chanvreuses , les moyennes noires et compactes; les inférieures, submergées, constituent une sorte de limon noir qu'on pétrit et qu'on moule sur place, pour être converti, après le dessèchement à fair, en une poudre charbonneuse, dont la mixtion avec le produit des vidanges forme un engrais excellent. Les eaux de ce marais proviennent, comme dans celui de î^ongueil, de sources ascendantes sortant de la craie. La vallée de Brèche contient de la tourbe dans presque toute sa continuité, à partir de la chapelle de Sainefontaine. On en voit, entre Bulles et Monceaux, un massif de près de trente hectares, dont la coupe donne avec constance les détails ciaprès : terre de marais mêlée de sable et de cailloux accumulés par les pluies d'orage : deux mètres; ^i^^^mmmmoàn