Annales des Mines (1865, série 6, volume 8) [Image 133]

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EXTRAITS DE MINÉRALOGIE

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EXTRAITS DE MINÉRALOGIE (1860 A t863).

ques assez simples, permettant, à la rigueur, de doser la silice; eu outre, elles mettent en évidence la formation spontanée de certains silicates, dont la comparaison avec les minéraux naturels est lute. ressante. Éludes sur la chimie analytique; par M. MITSCHERLICH. (Keungott, p. les, 1860.)

Observations utiles pour l'analyse en ce qui concerne la dissolution de divers minéraux dans les acides. Action de l'acide sulfurique

et de l'acide chlorhydrique sur l'alunite, sur l'alumine et l'oxyde de fer calcinés, etc. Sur des faits géologiques et minéralogiques nouveaux découverts dans les cinq grands départements volcaniques de la France; par M. Bertrand de L031. (Comptes rendus, t. LH, p. 45S; 4. Un, p. 255.)

L'auteur fait une description détaillée des divers minéraux qu'il a rencontrés dans ces départements. Il cite particulièrement le gite de corindons de Coupet, près Langeac (Haute-Loire), une collection de péridots de couleurs graduées ou de dimensions remarquables, puis une série d'échantillons précieux ou rares, tels que l'or natif, lapis-lazuli, zircons, corindons, spinelles, sphène, plomb natif, etc. L'examen approfondi de certaines roches y a fait reconnaître la présence d'une substance d'un vert foncé, jusqu'à présent peu observée, que M. Damour a reconnue comme étant l'enstatite. Ce minéral, mélangé en proportions diverses avec des pyroxènes, du péridot et du pléonaste, constitue une roche particulière dont l'aspect est assez variable. L'auteur ajoute que, parmi les minéraux recueil-

lis dans ses études, il a découvert un corindon bleu du poids de .3o grammes, lequel constitue, dit-il, un des plus beaux saphirs de la joaillerie.

Recherches nouvelles sur la conservation des matériaux de construction et d'ornementation; par M. KUHLMANN. (Comptes rendus, t. LVII, p. 244 et p. 758.)

L'auteur expose l'action des matières bitumineuses et de certains réactifs chimiques fondus sur les minéraux au point de vue de leur faculté d'imprégner ces substances. L'opale, par exemple, peut être injectée de brai et présenter les caractères physiques du quartz en.

(186o A 1805).

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fumé. Le spath d'Islande, après sa coloration par du brai, ne laisse

le rayon ordinaire avec la même intensité que le rayon extraordinaire : c'est un véritable cas de dichroïsme artificiel obpas passer

servé par M. Babinet.

L'action de ces matières bitumineuses sur les marbres, l'arragonite, l'analcime, le spath fluor, etc., est relativement très-rapide et s'opère par une sorte de cémentation. Ce mode d'action a conduit l'auteur à essayer divers agents pour opérer des actions inverses : ainsi l'opale enfumée artificiellement se blanchit complétement par son contact avec du nitrate, du chlorate et du bichromate de potasse fondu. Le cristal de roche enfumé naturel s'y décolore également.

Profitant de ces infiltrations si complètes, M. Kuhlmann est par-

venu à opérer des réactions chimiques, en particulier des désoxydations dans l'intérieur de certaines roches, par suite à modifier la couleur, mais sans jamais altérer la ténacité. Ces expériences, dans leur ensemble, confirment l'assertion de

certains minéralogistes sur la nature organique de matières colorantes d'un certain nombre de minéraux. Dans un second mémoire (p. 758), l'auteur eXamine l'action des gaz sur les minéraux colorés. L'altération est toujours assez uniforme, ce qui montre une véritable porosité dans les substances essayées.

Ainsi les quartz enfumés, les améthystes, les topazes, les cornalines chauffées dans un courant d'oxygène se décolorent.

Le cyanogène agit comme réducteur énergique ; il dépose du charbon dans les fissures des minéraux.

L'hydrogène réduit l'oxyde de fer et noircit les marbres et les agates qui lui devaient leur coloration. Avec l'acide sulfhydrique, M. Kuhlmann a obtenu des epigénies comme dans ses travaux antérieurs.

Rapport sur deux mémoires de M. Domeiko. (Comptes rendus, t. LVIII, p. sui.)

Ces mémoires comprennent une étude sur les aérolithes de Raltal et sur quelques minéraux du Chili.

Parmi ces derniers, on peut citer un oxychloroïoclure de plomb contenant 10 p. 100 d'iode, quelques amalgames natifs et divers minéraux cuivreux.