Annales des Mines (1865, série 6, volume 8) [Image 66]

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POMPES DE LA DISTRIBUTION D'EAU

A PÉRIGUEUX.

jeu alternatif des pistons ; mais nous avons donné à ces pistons une position renversée, et le mouvement est transmis de la roue hydraulique aux pompes, avec une accélération au triple, par un grand engrenage de 3 mètres de diamètre conduisant les pignons d'un mètre de deux arbres terminés par les manivelles auxquelles sont attachées les bielles des pompes. L'aide de la machine à vapeur (*) est donnée, quand on en a besoin, par un petit pignon monté sur un arbre commandé par cette machine, et qu'on peut faire glisser sur son

arbre pour le faire engrener à volonté avec le grand

en-

grenage de 3 mètres. Les pompes ont été établies sur le modèle de celles de la mine de Himmelfarth, à Freyberg, de la construction de M. Brendel, et dont M. Combes a donné la description dans son Traité de l'exploitation des reines, (t.

III, p.

i81),

seulement, au lieu de placer une boîte à soupapes au-dessus de chaque corps de pompe, nous avons rendu notre boîte à soupapes commune aux deux corps de pompe en la plaçant entre eux deux, pour servir en même temps à les relier, et nous y avons réuni quatre soupapes à clapet, la soupape d'aspiration de chaque côté se trouvant au-dessous de la soupape

d'ascension correspondante, toutes les deux inclinées en sens inverse à 45 degrés. (Pl. I, fig. 2 à 5.) L'eau arrive d'une hache où son niveau n'est guère que de 18 centimètres au-dessous de la partie supérieure des corps de pompe, et par la partie inférieure de la boîte aux (*) La ville de Périgueux a fait l'acquisition d'une petite machine

à vapeur horizontale, à détente variable, sans condensation. Le piston a 20 centimètres de diamètre ; la course est de ito centimètres; la tension de la vapeur, de 6 atmosphères et demie ; la vitesse, de 80 tours à la minute. En réduisant l'introduction de la vapeur à un quart de la course, cette machine produit une force de ti chevaux et demi, et l'on peut porter sa force à 6 chevaux et demi en étendant l'introduction à la moitié de la course. La chaudière a g mètres de surface de chauffe.

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soupapes elle entre, sans qu'il y ait besoin d'aspiration, dans l'espace triangulaire compris entre les soupapes d'aspiration

qui lui ouvrent alternativement un passage pour aller remplir l'un ou l'autre des corps de pompe. Elle rentre ensuite par les soupapes d'ascension dans la partie supérieure de

la boîte comprise entre ces deux dernières soupapes, et air-dessus de cette partie de la boîte s'élève le tuyau d'ascension.

Ce système de boîte à soupapes que nous avions rencontré dans les machines d'épuisement de M. Schitko, à Schernnitz, en Hongrie (*) , forme des deux pompes qu'il relie un

ensemble très-solide qu'on peut ensuite fixer facilement au moyen de pièces de bois dans l'intérieur d'un puits (**) soit sur une plaque de fondation comme nous soit

l'avons fait à Périgueux. Les corps de pompe terminés à leur partie inférieure par un rebord extérieur formant une base carrée posent par cette base sur la plaque à laquelle ils sont reliés par des boulons

places dans les angles du carré, et au-dessous de chaque corps de pompe se trouve dans la plaque une ouverture circulaire pour le passage du piston plongeur renversé, et aussi pour la mise en place sous la base du corps de pompe des deux pièces qui forment la boîte de fricton du piston. La plaque de fondation est posée sur des massifs en pierre (*) Beitrdge zur Ber gbaukunde, von Joseph Schitko, Zweites Beft. Wien, 1834.

(**) On peut voir dans un puits de l'Ilôtel-Dieu de Caen des pompes du même genre, que j'ai été chargé par la ville d'y faire muter vers la fin de 1852. Une petite machine à vapeur oscillante

est placée sur le bord de l'orifice du puits, et un petit pignon,

monté sur l'extrémité de l'arbre du volant s'avançant en avant du bord du puits, sert à mener deux engrenages qui, portés par les extrémités de deux arbres tenus par des paliers faisant corps avec le bâti en fonte de la machine à vapeur, forment les manivelles auxquelles sont attachées les tringles descendant dans le puits pour

donner le mouvement aux pompes. Cette machine est une véritable machine d'épuisement de mine.