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A. PÉRIGUEUX.
POMPES DE LA DISTRIBUTION D'EAU
Toulon, que forment ces sources, fournit la force motrice à la machine hydraulique en tombant directement sur la roue. La hauteur de la chute est de 2 mètres, et l'on peut admettre environ 400 litres à la seconde pour le maximum de débit en hiver. Une première machine hydraulique qui fut montée en 1855, au moment où l'on établissait la distribution d'eau, se composait d'une roue à la Poncelet, en fer, faisant mouvoir une pompe horizontale à double effet au moyen d'une ma-
nivelle montée directement sur l'arbre de la roue. Cette machine ne s'étant pas trouvée assez solide pour assurer l'alimentation de la distribution, on établit à côté d'elle, en 1842, une nouvelle machine beaucoup plus solide, également avec une roue en fer à la Poncelet, mais avec deux pompes verticales à simple effet dont toutes les parties en mouvement se contre-balancent. Cette seconde maChine peut en hiver, lorsque les sources sont abondantes, élever 6o o mè-
tres cubes d'eau par jour, et, dans cette saison, son produit fournissait largement ce que réclamait d'eau la distribution telle qu'elle était organisée; .mais en été, au moi-lient où les sources baissent tandis que la consommation de la ville demanderait beaucoup plus d'eau, la force motrice se trouve
réduite au point de ne plus faire élever à cette machine que 400 mètres cubes au plus, et il y avait alors grande insuffisance dans la distribution. Afin de remédier à cet état de choses qui, chaque été, donnait lieu à des plaintes, l'administration de la ville, en 1859, se décida à faire démonter la vieille machine de 1835, encore conservée jusque-là pour servir au cas d'un arrêt de
la machine de 1842, et à la remplacer par une nouvelle machine disposée de manière 'à tirer en tout temps le meilleur parti de la chute (*) et à pouvoir y ajouter l'aide d'une (*) Tandis que la chute d'eau n'élève que u5 mètres cubes d'eau à l'heure avec l'ancienne machine de 184u, elle en élève 45 avec la nouvelle machine de 1859.
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machine à vapeur dans les moments d'insuffisance du cours d'eau, la machine à vapeur devant aussi, au cas d'accident ou de réparation, pouvoir mener les pompes à elle seule,
indépendamment de la roue hydraulique, et la machine de 1842 restant en réserve au cas d'accident aux nouvelles pompes.
Nous avons regardé comme le moyen le plus simple et en même temps le meilleur d'utiliser cette chute d'eau de
2 mètres', surtout en raison de l'irrégularité de son débit, l'emploi d'une roue à aubes exactement emboîtée dans un coursier circulaire sur toute la hauteur de la chute et recevant l'eau par une vanne en déversoir ; nous avons donné à cette roue 4m,5o de diamètre; nous avons placé son centre à orn,15 au-dessus du niveau de la retenue, et, ne lui
ayant donné que 2',10 de largeur, on a pu ne mettre que deux couronnes pour porter l'aubage : ces couronnes sont en fonte, supportées chacune par six bras en fer, et ces bras sont boulonnés sur deux plateaux en fonte ajustés sur un arbre en fer. L'aubage en bois, composé de 42 aubes avec contre-aubes, est tenu au moyen de coyaux en fonte boulonnés sur les couronnes, et des tirants obliques, prenant d'un côté et de l'autre sur le milieu de l'aubage, donnent à tout l'ensemble une grande rigidité : les aubes dressées sur un calibre passent aussi juste que possible dans le coursier construit en pierres de taille et lui-même dressé sur calibre (*).
Pour élever l'eau, nous avons adopté, comme on l'avait fait dans la machine de 1842, un système de deux pompes verticales, accouplées de manière que les pièces en mouvement de l'une fassent équilibre à celles de l'autre dans le (n Pour que cet ajustage soit très-exact, il faut que l'arbre de la roue soit assez fort pour ne pas éprouver de flexion appréciable lorsque la roue reçoit sa charge d'eau. A cet égard, un arbre creux en fonte serait préférable à, un arbre mince en fer forgé.