Annales des Mines (1864, série 6, volume 5) [Image 262]

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SUR LA SUBSTANCE - TERREUSE, ETC.

'Itio

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SUR QUELQUES NOUVEAUX MINÉRAUX DU CHILI.

Pour réunir environ 4 décigrammes de minerai, qui n'était même pas libre de cuivre pyriteux, il m'a fallu gratter ces aiguilles avec un canif, et détruire une quantité considérable de minerai. L'analyse m'a donné pour la composition de la poussière grise qui en provenait:

SUR LA NATURE DE LA SUBSTANCE TERREUSE ROUGE QUI ACCOMPAGNE LES MINERAIS DE MERCURE AU CHILI 0/

52,7 20,6

Bismuth Cuivre

RECHERCHE

Par M. DONEYKO, ancien éleve de l'Ecole des mines de Paris.

Fer. 22,4

Soufre

99,8

Le fer et une partie de soufre et de cuivre appartiennent évidemment au cuivre pyriteux. 6. Sous-sulfate de cuivre de la côte d'Atacama.

On extrait actuellement en grande abondance des mines nommées el Cobre, situées sur la côte du désert d'Atacama, un minerai qui, par sa couleur et son éclat vitreux très-vif,

ressemble à l'atacamite, et par sa forme et structure, à certaine variété de malachite fibreuse. Ce minerai forme ordinairement de grosses fibres qui sont des sections de prisme à structure lamellaire, et qui se croisent en tous sens au milieu d'une gangue ferrugineuse rouge. Sa dureté est presque égale à celle de la malachite verte ; il est trèsfacilement soluble dans l'eau acidulée à froid, et il ne 'colore pas la flamme du chalumeau. Je le trouve composé de Protoxyde de cuivre, Cu. Acide sulfurique

.

Eau

Gangue ferrugineuse...

.

.

68,5

(Ir, 8)

15,8 15,5

(L2,5)

(9,(1)

2.4 100,2

1

ce qui conduit à la formule

Aq., et c'est proba-

blement le même sous-sulfate du Mexique qui avait été analysé par M. Berthier.

La substance qui forme l'objet de ce travail n'est rare au Chili. On la découvre presque dans toutes les mine,

de mercure qui ont été ..jusqu'à présent exploitées clans (5) Il y a seize ans que j'ai tâché d'attirer l'attention des minéralogistes sur la nature de la substance terreuse rouge qui colore certains minerais de mercure du Chili et, qu'on a l'habitude de prendre pour du cinabre terreux. (Annales des mines, t. VI. 1844, p. 1811.) Ayant reconnu que cette substance est facilement attaquable par l'acide murititique et inattaquable par* l'acide nitrique pur ; qu'en même temps elle rend tout son mercure par sublimation dans un tube étroit fermé par un bout sans qu'il soit nécessaire d'y ajouter un oxydant, j'ai soupçonné que le mercure s'y trouve à l'état d'antimonito de mercure. Les échantillons que j'ai examinés à cette époque provenaient des mines de Punitaque et de 'napel; ils ne renfermaient que des quantités peu considérables de cette substance, insuffisante pour en faire une analyse complète. Six ans plus tard, on découvrit des filons de mercure de EL A itar et de La Lajarilla qui contenaient, comme les minerais précédents, du cuivre gris mercuriel mélangé de la même substance rouge, beau-

coup plus abondante que dans .les filons de Punitaque et de Illapel.

Ayant pu alors répéter mes analyses sur de grandes quantités du même minéral rouge, j'ai reconnu que l'antimoine devait s'y trouver à l'état d'acide antimonique et que l'oxyde de cuivre formait un des éléments essentiels de la même substance. Cependant, les

résultats de mes recherches étaient loin de me satisfaire, et me trouvant dans ce temps retenu par d'autres occupations qui inio-