Annales des Mines (1864, série 6, volume 5) [Image 261]

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SUR QUELQUES NOUVEAUX

MINÉRAUX DU CHIA.

L'analyse d'un échantillon cristallisé m'a donné pour sa:.

mètres de diamètre;, la matière se fond et l'on obtient mi sublimé blanc mélangé d'un autre qui est rouge ; en lais-

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composition Argent. Mercure

65,i

sant ce tube pendant quelque :temps à l'air, la partie

5A,9

blanch.e du sublimé attire l'humidité et disparaît, ne laissant que le sublimé rouge de sélénium.

Cet amalgame n'a été jusqu'à présent trouvé que dans les mines d'argent de la Bosnia. Séténiure double d'argent et de cuivre (eukairite Berz.).

Cette espèce, dont j'ai déjà envoyé un échantillon à L'École des mines il y a deux ans , n'est pas peut-être aussi rare au Chili que je le croyais jusqu'à présent. Dernièrement, le hasard me l'a fait découvrir dans une collection

de minerais de cuivre argentifère, provenant des

mines de Flamenco, situées à quelques lieues de distance au nord de Tresfuntas dans le désert d.'Atacoma, et l'on m'a envoyé dé l'autre côté des Andes du Chili, de la province de

San Juan, quelques petits fragments d'un sélénium analogue, mais qui n'a pas probablement la- même composition que celui de Flamenco. Ce dernier forme une veine métallique, pesante, de 10 à 12 millimètres de largeur, d'un gris de plomb , ternissant à l'air et se coupant facilement au couteau. Cette veine, qui est d'une structure peu compacte, en partie grenue, en partie donnant quelques indices de cassure lamellaire très-imparfaite, est accompagnée d'une autre veine moins large, compacte, noire, sans éclat et toutes les deux se trouvent encaissées dans deux salbandes silicatées brunes jaunâtres. L'échantillon que j'envoie maintenant pour l'École des naines faisait

partie d'un gros morceau qui pesait plus d'une livre. La veine métallique grise a la même composition que le minéral dont j'ai donné l'analyse dans mon dernler mémoire , et le caractère le plus sûr pour reconnaître ces minéraux consiste dans la manière dont ils se comportent au chalumeau dans un tube ouvert, de 6 à 7 milli -

5. Sulfure double de bismuth du Cerro Blanco de Copiapo.

C'est un minéral qui. dernièrement attira l'attention des essayeurs de cuivre de Copiapo par les erreurs qu'il occasionnait dans leurs essais de cuivre par la voie humide. Il accompagne le cuivre pyriteux. dans les mines du Cerro Blanco de la province de Copiapo. Ces mines sont. très-

abondantes en minerais, et leurs filons, très-larges, engagés en partie dans -la roche soulevante, dioritique, en partie dans un terrain soulevé métamorphique, ne produisent ordinairement que des minerais pyriteux à gangues quartzeuses. La pyrite cuivreuse 's'y trouve trèssouvent cristallisée en gros cristaux maclés très-imparfaits,

noirs à la surface, très-éclatants dans leur cassure, et accompagnés de cristaux de quartz, dont les prismes sont toujours terminés par trois faces. C'est toujours la pyrite cuivreuse, soit amorphe, soit cristalline, qu'on voit traversée par de longues aiguilles éclatantes, d'un blanc d'étain, fortement attachées à la masse pyriteuse et de peu de dureté. Ces aiguilles sont des prismes très-minces, et leur structure est lamellaire à lames très-étroites et allongées dans un sens; on y découvre aussi quelques indices d'un autre clivage qui forme des angles presque droits avec le premier. En un mot, tous les, caractères de ce minerai s'accordent

avec ceux qui ont été donnés par Schneider au minerai' nommé ttuinenite, découvert dans les mines' de Tanrienbaum, à Johanngeorgenstadt, Cu2S+Bi2S3 (Pogg., re55', p. 66), et dont la forme a été décrite dernièrement par Dauber.