Annales des Mines (1863, série 6, volume 3) [Image 178]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

350

THÉORIE DU COMPRESSEUR

A COLONNE D'EAU.

où T représente la température de l'air avant la dilatation, et T la température de l'air après la dilatation. Si la température avant la dilatation est de 10° C. audessus de la glace fondante, on aura

tire d'une masse d'air comprimée est bien inférieur au travail

et par conséquent

T283°, T'

165°,1,

ou bien 165°,1

273° = 109°,9 C

au-dessous de la glace fondante, c'est-à-dire que la dilatation de l'air doit produire un abaissement de température de 100

109°,9 C.

Dans le compresseur où l'eau commence à agir -sur l'air avec une vitesse acquise dans l'espace de mètre, nous avons trouvé 1-7;

10,95.

On en conclut 2,0055.

Si l'air ambiant est à dante, on a

10°

C. au-dessus de la glace fon-

551

qu'on en retirerait, si la température demeurait constante. Nous avons vu qu'un litre d'air en passant, sans addition externe de chaleur, de la pression de 6ati°,65 à la pression atmosphérique, ne développe que 6em,8, tandis qu'il

développerait ii1k-,5 si la température était maintenue constante au moyen d'une addition externe de chaleur. Le travail produit par la détente d'un litre d'air passant subitement de 10tu,95 à atmosphère est de ii8,5, tandis qu'il serait de 23 1k",9 si la température restait invariable.

Cette perte de travail produite par le refroidissement dans la détente est un inconvénient grave auquel est sujet l'emploi de l'air comprimé comme puissance motrice. On tirerait un plus grand parti de l'air comprimé si, après la détente subite, on faisait travailler encore l'air pendant qu'il acquiert la température des corps environnants. Pour nous expliquer, supposons qu'après l'expansion rapide de l'air de n atmosphère à atmosphère, dont l'effet est de porter la température de l'air de T degrés au-dessus du zéro absolu à la température

T = 283°,

et par suite T' = 567°,6.

De sorte que la compression fera monter la température de o° C. à 294°,6 au-dessus de la glace fondante.

Au contraire, la dilatation de 10'tm,95 à atmosphère fera baisser la température de 285° à 141°,1 en la comptant du zéro absolu, ou bien de to° C. à 131°,9 C. en partant de la glace fondante.

Réflexions sur la chaleur perdue dans l'emploi de l'air comprimé.

14. Par l'effet de l'abaissement énorme de température produit par la dilatation rapide de l'air, le travail qu'on re-

T' = T (-n) supposons, disons-nous, qu'on fasse agir l'air sous un piston, pendant qu'il reprend graduellement, aux dépens des corps environnants, sa température primitive T en le main. tenant toujours à la pression atmosphérique. On obtiendra ainsi un travail égal à la pression atmosphérique sur le piston, multiplié par la différence des volumes de l'air correspondant à T' et à T degrés.

Ces volumes seront nk litres et n litres, si le volume de l'air avant l'expansion, sous la pression de n atmosphères, était d'un litre.