Annales des Mines (1862, série 6, volume 2) [Image 195]

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DOSAGE DU CUIVRE, ET ESSAI

que je l'ai indiqué dans les Annales des mines, 4° série, tome IH, page 641. Voici, au surplus, la marche que je suis dans ces sortes d'analyses. Je suppose qu'il s'agisse d'un cuivre gris mélangé de blende, de galène et même de toutes les gangues qui peuvent accompagner un minerai de cuivre. J'attaque le minerai finement pulvérisé par un mélange d'acide nitrique et d'acide sulfurique dans une capsule de porcelaine recouverte d'un entonnoir renversé pour éviter les projections, et j'évapore jusqu'à expulsion complète de l'excès d'acide nitrique ; j'ajoute alors de l'eau et je filtre si cela est nécessaire ; puis, dans la dissolution bouillante, je

verse de l'hyposulfite de soude jusqu'à ce que la teinte foncée qui se manifeste d'abord ait disparu. On est sûr que la précipitation du cuivre est complète quand le sulfure de cuivre se réunit en flocons nageant dans une liqueur laiteuse. Le sulfure qui ne renferme pas la moindre trace de fer, de zinc, de cobalt, de nickel et même de plomb, mais

qui peut contenir un peu d'arsenic et d'antimoine est re-

DES CYANURES DE POTASSIUM.

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une quantité connue de cuivre pur, 5 décigrammes, par exemple, ajoutant de l'ammoniaque et opérant comme il vient d'être dit. La dissolution de cyanure de potassium s'altérant rapide-

ment, on doit la titrer chaque fois qu'on fait des essais. La décoloration de l'ammoniure de cuivre est complète quand il y a deux équivalents de cyanure de potassium pour un de cuivre, ce qui correspond à Zig, I 2 de cyanure pour un gramme de cuivre. Si clone on dissout d'une part 4c,12 d'un cyanure de po-

tassium à essayer dans une petite quantité d'eau, et que l'on fasse d'autre part une dissolution d'ammoniure de cuivre contenant i gramme de métal et occupant loo divisions d'une burette graduée ; puis qu'on verse de la seconde solution dans la première jusqu'à ce que celle-ci commence à se colorer en bleu, il est clair que le nombre des divisions employées pour obtenir ce résultat indiquera

en centièmes la richesse du cyanure essayé, car les sels

cueilli sur un filtre. Il se lave très-rapidement à l'eau chaude et sans s'oxyder à l'air. Je le redissous dans l'eau régale, sans me préoccuper de

dont il est mélangé n'ont aucune influence décolorante sur l'ammoniure de cuivre.

l'antimoine et de l'arsenic qu'il peut contenir, car ils ne troublent nullement la réaction suivante. Je sursature la

netteté en opérant inversement. On dissoudra, par exemple,

liqueur avec de l'ammoniaque, et j'y verse jusqu'à décoloration une dissolution titrée de cyanure de potassium, qui me fait connaître la quantité de cuivre contenu. La température de la solution cuivreuse ne doit pas être trop élevée, car il faut moins de cyanure à la température de l'ébullition qu'a froid : on peut aller jusqu'à 4o° sans aucun inconvénient. On cesse de verser du cyanure de potassium quand la teinte bleue de la liqueur a fait place à une teinte rose à peine sensible. J'emploie une dissolution de 15 grammes de cyanure de 5o grammes d'eau, et j'en détermine le titre en dissolvant

Mais l'opération est plus facile, la réaction a plus de 1 gramme de cuivre dans un peu d'acide nitrique et l'on ajoutera un excès d'ammoniaque. On dissoudra, d'autre part, 8g,24 de cyanure à essayer, de manière à avoir un volume de 200 centimètres cubes, puis on versera de cette liqueur jusqu'à décoloration de la première. Il est clair que s'il en faut n centimètres cubes, la richesse du cyanure soumis à l'essai est 100 . Aujourd'hui que l'on fabrique sur une grande échelle des cyanures de potassium pour l'industrie, un procédé d'essai aussi simple et aussi facile que celui que je propose peut avoir son utilité. Pour être complet, il me reste à dire comment on peut ToME II, 1.862.

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