Annales des Mines (1862, série 6, volume 2) [Image 194]

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DOSAGE DU CUIVRE, ETC.

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NOTE SUR LE DOSAGE DU CUIVRE ET SUR L'ESSAI bES CYANURES DE POTASSIUM IMPURS DU COMMERCE.

Par M. FLAJOLOT, ingénieur des mineï.

Ce procédé est base sur la propriété que possède le cyanure de potassium de décolorer la dissolution ammoniacale

de l'oxyde de cuivre. La décoloration s'opère avec une grande netteté, et comme il ne se forme aucun précipité dans la liqueur, il est très-facile de saisir le moment où elle est complète. Les nombreuses expériences que j'ai faites sur des quantités de cuivre pesées d'avance, m'ont toujours donné des résultats d'une précision remarquable, à laquelle j'étais loin de m'attendre lors des premiers essais. En opérant sur une dissolution dont le volume ne dépasse pas 2 oo centimètres cubes, l'erreur que l'on commet ne dépasse pas 2 milligrammes ; précision que l'on n'atteint pas même en précipitant l'oxyde de cuivre par la potasse. Mais pour que le procédé soit applicable , il faut qu'il n'y ait en dissolution avec le cuivre aucun des métaux qui forment des cyanures solubles dans l'ammoniaque, notamment le zinc, le cobalt et le nickel. Lorsque l'on a à essayer des minerais complexes comme les cuivres gris, ou ceux qui ont pour gangues de la blende et des pyrites nickélifères, il faut commencer par séparer le cuivre des autres métaux. On y arrive très-facilement et rapidement en précipitant le cuivre à l'état de sulfure par l'hyposulfite de soude, ainsi