Annales des Mines (1862, série 6, volume 2) [Image 110]

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POROSITÉ DES CREUSETS.

Charge du creuset.

La différence entre le rendement basé sur cette expérience et celui que l'on obtient réellement, tient à ce que

kil.

calamine do Moresnet à 53 p. 100 kil, calamine d'Espagne à 51 p. Ioo. kil, de résidu calaminaire à 42,5 p. ioo Total de zinc chargé..

2,12 2,04 9,85 .

.

5,01

Produits de la réduction. Zinc métallique 0k.,72.5 de poussière de zinc à 94,5 p. 100.. . . . 0k,6 à 76 p. 100. ok,9 de crasses dont ok,a à 91 p. 100. 7",0/8 de cendres à 8,5 p. 100. Zinc encrassant le tube. Total de zinc obtenu dans les différents produits.

2,915 0,685 0,456 0,275 0,618 o,o6o 5,007

La perte de zinc dans l'atmosphère a donc été de 5k,oi 51,007 = 01,005. Il résulte de ces chiffres que la perte par volatilisation a

été insignifiante et que la perte dans les cendres a été de 14 p. ioo de zinc produit: D'après cela, l'imperfection de la réduction est évidente; cela tient à la présence des silicates de zinc qui ne sont qu'incomplètement attaqués. Mais

l'on peut conclure aussi de cette expérience que l'on ne recueille pas en général tout le zinc réduit; car si tous les creusets étaient dans les mêmes conditions que celui sur le -

quel j'ai opéré, la perte par 100 kil, de zinc produit serait 4 kil., au lieu de 26 kil, qui constituent la perte moyenne. En tenant compte de ce que tous les creusets ne sont pas aussi bien placés dans le four que celui de l'expérience, et de ce que tous les fours ne sont pas toujours également bien

chauffés, la perte pourrait atteindre au maximum 20 kil. dans les conditions de chauffe les plus défavorable. Ces maximum de perte résulte de la comparaison des rendements obtenus pendant certains jours de bonne et de mauvaise chauffé.

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FABRICATION DU ZINC.

tous les creusets ne sont pas en aussi bon état que celui sur

lequel j'ai opéré. Dans un four, on peut distinguer trois espèces de creusets qui ne rendent pas leur zinc d'une manière satisfaisante i° Ceux qui se percent pendant la durée de Vopération ; 2° Ceux qui, déjà percés, sont replaqués avec de l'argile; 5° Les creusets neufs. Pour les creusets percés pendant l'opération, c'est un accident que l'on ne peut éviter et qui dépend de la chauffe et de la qualité des minerais à traiter. Lorsque le minerai contient beaucoup de fer, de chaux ou de plomb, çet accident est plus souvent répété.

Les creusets replaqués perdent du zinc à l'endroit du replaquage ; cela se cbncoit facilement ; l'argile hnmide soumise rapidement à une haute température éprouve un retrait trop brusque ; de là des fissures qui laissent passage à un

métal volatil jusqu'à ce qu'elles soient bouchées par la fusion de la croûte extérieure de l'argile. Mais la perte de zinc la moins expliquée est celle qui provient des creusets neufs. C'est ce que je me suis proposé d'étudier spécialement. Depuis longtemps Étude de la porosité des creusets.

on sait que les creusets ont la propriété d'absorber du zinc : on s'en assure facilement en examinant un creuset mis hors d'usage. La pâte est imprégnée de zinc qui la colore en noir.

On a cru que cette pâte avait une certaine propriété d'imbibition qui lui faisait absorber le zinc jusqu'à une espèce de saturation et que le creuset ne devenait bon que lorsque ce point de saturation était arrivé. Cette explication n'était pas satisfaisante; j'ai voulu savoir d'abord si le zinc se trouvait dans la pâte du creuset à l'état de combinaison