Annales des Mines (1862, série 6, volume 2) [Image 98]

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EXPLOITATION DE L'HUILE MINÉRALE.

provenant de la décomposition du pétrole et ceux résultant du mélange de la vapeur d'eau avec le carbone au contact duquel elle est exposée. Toutes ces opérations sont faciles à comprendre et l'appareil économique qui leur sert de milieu a de plus l'avantage d'être très-portatif.

AMALGAMES NATIFS DU CHILI.

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NOTE SER. LES AMALGAMES NATIFS TROUVÉS AU CHILI.

Par M. DOMEYKO

Il y a déjà longtemps que j'ai fait connaître la découverte d'un amalgame natif Ag'llg qui constitue la richesse principale des mines d'Arqueros dans la province de Coquimbo. Cette espèce, si abondante à Arqueros , n'a été trouvée depuis lors qu'a une douzaine de lieues plus au sud, dans les mines de los Algodones , où

elle est seulement accidentelle et où elle acccompagne l'iodure ainsi que les chlorobromures d'argent. Dans le but de rencontrer la même espèce minérale partout où je croyais reconnaître le gisement et les gangues des minerais semblables à ceux d'Arqueros, j'ai souvent recherché la présence du mercure dans les minerais d'argent du Chili, et j'ai vu qu'il n'est

pas rare de trouver quelques millièmes de mercure dans l'argent natif ou dans les minerais d'argent corné. L'année dernière, averti par un de mes anciens élèves résidant à Copiapd, que les

minerais provenant des mines nouvellement découvertes à la Rosilla , donnaient à l'essai des proportions considérables de mercure, j'ai taché de me procurer quelques échantillons de ces minerais, je les ai analysés, et j'y ai trouvé divers amalgames natifs, très-différents de ceux qui avaient été décrits jusqu'à présent. Les mines de la Rosilla sont à quelques lieues au sud-est de celles de Chanarcillo , dans la provice de Atacama , département de Copiapô. On sait que ces dernières ont produit jusqu'à présent des masses de chlorobromure et d'iodure d'argent plus considérables qu'aucune antre mine d'argent connue, et que leurs filons traversent les calcaires marins argileux jurassiques (**). Ceux de la Rosilla appartiennent aux porphyres stratifiés et bigarrés, les (") Extrait de lettres adressées, le 2t décembre 1857 et le t4 janvier 1853, par M. J. Domeyko à M. Die de Beaumont. (*) Annales des mines, 40 Berne, tome IX, page 365 et 432.