Annales des Mines (1862, série 6, volume 1) [Image 144]

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PUSION DE L'ACIER

AU rotin A RÉVERBÈRE.

Fusion. Acier chargé Gros lingot obtenu Petit lingot d'essai

600 578 12

2« Fusion. Acier chargé Lingot obtenu

Petit lingot d'essai .....

kii

ha.

5oo 548 .

.

.

9

Fond de poche Acier trouvé ultérieurement sur la sole Total des charges et des produits 1,100

25 75

i,oli5

Le déchet paraît donc être de 55 kil. sur 1,1o° kil., soit 5 p. ioo. Mais il a été en réalité un peu: plus considérable, parce qu'il faut réunir k ces deux opérations la fusion précédente, dont le reliquat était resté sur la sole. En effectuant le calcul, on trouve les résultats suivants: Acier chargé dans les trois opérations Lingot, fond de poche et reste sur la sole .

kil. .

.

1,700 1,588

Différence

Soit un déchet de 6,58 p. ioo de l'acier chargé. Sur ce déchet, nous croyons que près de 2 p. 109 se retrouveraient dans les laitiers, en les soumettant au ho-.

cardage, de sorte que le déchet réel serait inférieur à 5 p.. too. Ce déchet est dû en presque totalité à la rouille dont les limes étaient en majeure partie couvertes, et aux scories que renferme l'acier puddlé simplement ébauché.

Nous ne pensons pas qu'il ait pu se brûler pendant le chargement et la fusion une quantité sensible d'acier. En effet, on a soin, pendant le chargement, de n'avoir point de flamme oxydante dans le four, et l'acier tombant dans le laitier incandescent, est immédiatement protégé par lui. C'est à peine si quelques morceaux restent pendant un petit nombre de minutes exposés à la flamme, au-dessus

du niveau du bain. On les y enfonce promptement, et d'ailleurs le laitier les mouille et s'élève sur leur surface supérieure, par une sorte d'attraction capillaire, de manière à les défendre contre l'oxydation jusqu'au moment

Ter

2,67

Où ils s'affaissent au-dessous du niveau du bain. La pré-

sence du poussier de charbon ajoute encore à cet effet préservateur. Le laitier qui a servi à ces deux fusions a considérablement augmenté de volume, par suite de la fusion superficielle de la voûte. Une partie de ce laitier ayant débordé par-dessus le petit autel pendant un chargement, s'écoula

par le trou de chio, augmenté des matières provenant de la fusion superficielle des briques du rampant et de la voûte du four à cornues. L'autre fut recueillie partie dans le cendrier, partie dans une poche au moment où l'on avait vidé le four par le trou de coulée. Ces laitiers ne se trillèrent pas par le refroidissement, comme ceux de l'opération précédente. Ils devinrent seulement opaques et laiteux, et prirent une belle couleur bleue et verte, Offrant des zones alternativement claires et foncées, qui leur donne une certaine ressemblance avec le lapis lazuli et la malachite. Nous n'avons pu découvrir les causes de cette coloration, tout à fait différente de celle que produit l'oxyde de fer. Elle doit provenir de quelque substance contenue dans les briques. Le combustible consommé pendant ces opérations a été, d'après les notes prises Pour échauffer le four, du si janvier, à onze heures du matin, au 22, à une heure du matin, pendant 14 heures

kil.

2,805

Pendant la fusion du laitier et celle de la première charge d'acier, qui ont duré 12" i5" Pendant la 2' fusion, qui a duré 5" 115"

2,85o 2,565,

Nous soupçonnons ces deux derniers chiffres d'être entachés d'une forte erreur en trop, car les notes prises au four

n'accusaient pour le premier que 2,15o kil, et pour le second 1,78o kil., chiffres qui concordent avec la consommation ordinaire du four. Les nombres plus considérables indiqués ci-dessus ont été fournis par le livre du chantier