Annales des Mines (1861, série 5, volume 20) [Image 363]

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REVUE DE GÉOLOGIE

POUR L'ANNÉE 1860,

variétés sont même calcaires. Le talschiste est d'ailleurs associé à du quartzite, à de la protogyne et à de l'amphibolite. Il faut mentionner encore le calcaire qui est grenu ou bien compacte et qui présente une couleur très-variable. 11 peut contenir du

dans les porphyres de l'épidote ; dans les spilites également

mica et passer au cipolin. C'est ce qu'on observe dans la plaine du Katharos, où il est en outre traversé par des veinules de quartz, de chaux carbonatée et de fer spathique. Enfin du gypse blanc et grenu forme encore des amas dans le talschiste; Roumata il est grenu, associé à un calcaire celluleux, qui de même que le gypse renferme des fragments d'un calcaire magnésien gris et friable. Les talschistes et les roches subordonnées sont fréquemment traversés par des filons de quartz ; ce caractère des talschistes est important parce que d'après M. V. R aulin il permet de les distinguer des schistes placés à la partie inférieure des terrains

crétacés pour lesquels cela n'a pas lieu. Parmi les minéraux qui accompagnent le quartz en filons, on peut citer l'amphibole

verte rayonnée et le fer spathique brun jaunâtre. Les serpentines de Crète sont Serpentines, diorites, etc. plus anciennes que les parties inférieures du terrain crétacé qui en renferment des cailloux ; mais on ne peut préciser davantage l'époque de leur apparition, car l'âge des talschistes dans lesquels elles sont enclavées n'est pas connu. Elles sont généralement dépourvues de diallage bronzé et elles ont beaucoup d'analogie avec celles de Tinos qui ont été observées par M. Virlet. Des diorites accompagnent les serpentines. Il existe encore dans l'île de Crète des roches porphyriques associées à des spilites (wackes) , et il est possible qu'elles soient plus anciennes. A Kritsa, des serpentines et des diorites à grain fin comprennent des enclaves de calcaire saccharoïde et sont traversées par de grands filons de pegmatite micacée. Près de Kaland, les talschistes renferment de grands amas de serpentine

et des spilites brun rougeâtre, à amandes calcaires ; on y trouve aussi des diorites et des amphibolites compactes. Des porphyres et des spilites stratifiés se rencontrent encore dans les talschistes du pays de Sitia. Les accidents minéralogiques que présentent ces roches sont, dans quelques serpentines des lamelles, de diallage et des veinules asbestiformes; dans les diorites des nodules de feldspath et de fer oligiste écailleux ainsi que de l'asbeste;

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de l'épidote ainsi que des amandes de chaux carbonatée et de terre verte. Les talschistes, les serpentines et les roches associées donnent un sol imperméable à une certaine profondeur ; par suite on y rencontre beaucoup de petites sources qui y permettent la végétation, tandis que cela n'a pas lieu pour les roches calcaires qui sont fendillées et perméables; aussi, à distance, la végétation révèle-t-elle déjà les différences dans la nature des terrains. M. A. Ga udry (1) a donné une description géologique de l'île de Chypre. Les roches éruptives occupent à peu près le

lie de Chypre.

quart de la surface de l'île, et elles y constituent les monts

Olympes. Ces roches sont surtout Peuphotide et la serpentine. Comme en Toscane, elles sont traversées par de la silice à l'état de jaspe accompagnée de minerais métalliques. 11 y a. aussi des zéolithes, notamment l'heulandite, la stilbite et Phydrolite (gmélinite). L'éruption de ces roches de l'île de Chypre parait devoir se placer entre le tertiaire moyen et supérieur, comme la seconde éruption des roches serpentineuses de la Toscane. D'après M. V.Raulin, dans Pile de Crète, les serpentines seraient, au contraire, antérieures aux calcaires crétacés à hippurites.

M. G. Hartung (2) a donné une description du groupe des Açores qui se compose de neuf îles entièrement volcaniques. Les formes de leurs montagnes sont généralement celles des Canaries et de Madère. Généralement leur partie haute est comprise entre 50o et i.000 mètres; elle ne dépasse pas 1.200

mètres.

Parmi les éruptions volcaniques les plus célèbres, on peut, citer celle de Saint-Michel entre ditat et 4A5; les tremblements de terre de cette même île qui, en 1522, ont été accompagnés de déjections boueuses, ainsi que l'éruption qui a détruit le sommet du Monte Volcao et qui a produit le cratère du Logea do Fogo en 1653; l'éruption de 1572 à l'île Pico et celle de l'île Saint-Michel en 1.652 ; ensuite les éruptions de (I) Comp. rend., XL. 229, 1859. Rapport sur un mémoire de M. A. Gaudry, intitulé Géologie de l'ile de Chypre, par M. d'Arc h in c. (2)1V. Jahrb. e. Leonhard, 1861; 221.- G. Hartung. Die Ac.oren Tn ihrer ausseren Erscheinung und nach ihrer geognostischenlVatur geschildert, mi ciller Beschreibung der fossiles. Reste von H. G. Br on n. TOME XX 1861. 115

Afrique. lies Açores.