Annales des Mines (1861, série 5, volume 20) [Image 362]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

REVUE DE GÉOLOGIE

U8 8

Au-dessus duJura se développe sous une immense épaisseur le terrain néocomien, où se mélangent les fossiles des deux zones admises par d'Orbig n y. Il est impossible de scinder en deux la formation néocomienne des Carpatbes. Les fossiles principaux sont Aptychus (9 espèces), Belemnites dilatatus, Blain., Amm. cryptoceras d'Orb., A. asterianus d'O., A, Grasianus d'O., A. Emerici Raspail, A.Matheronii cl'O., A. quadrisulcatus d'O., A. Duvallianus d'O., A. Nisus d'O. A. neocomiensis d'O., Crioceras Duvalii Lés., Toxoceras obliquatus d'O., Ancyloceraspulcherrimus d'O., Scapliites Ivanii Puzos, etc. Au-dessus des marnes néocomiennes fossilifères viennent des dolomies et des

calcaires sans fossiles, qui appartiennent encore au même terrain. On y trouve seulement des débris d'inocérames dans quelques lits marneux noirs. M. Stuc considère les grés de Vienne comme les équivalents synchroniques de ces dolomies et de ces calcaires. Dans la partie moyenne de ces grès ont été trouvés Ostrea colurnba d'Orb.,. Cardium hillanuin Sow. Au-dessus des bancs à Ostrea columba sont des conglomérats, où se rencontrent Hippuri tes sulcata Defr., Inoceramus Cripsii Goldf. On trouve en diverses localités associées à l'Ostrea columba des fossiles qui appartiennent à la faune de Gosau. A la craie succède la formation éocène; elle a deux facies différents: le premier s'observe dans la partie supérieure des grès de Vienne où se trouvent des nummulites. Le second facies s'applique à des conglomérats calcaires, des marnes et grès et des calcaires nummulitiques avec dolomies.

La formation néogène est très-peu étendue dans le bassin.

En comparant la série des formations dans les Carpathes et dans les Alpes, on peut faire les observations suivantes On ne trouve dans les Carpathes ni la grauwacke ni le trias, du moins le trias supérieur et le dachsteinkalk , dont les couches massives forment la partie principale du massif calcaire des Alpes. Dans les Alpes, les roches cristallisées sont dans la chaîne centrale, séparées par des zones calcaires longitudinales des dépôts les plus récents. Dans les Carpathes,

ces trois termes font défaut. On ne trouve pas de véritable chaîne centrale, mais seulement quelques noyaux en forme d'îles, composés de roches cristallisées. On en compte neuf dans le bassin de Waag et de la Neutra,

la partie sud des petits Carpathes, les montagnes d'Inovec,

POUR L'ANNÉE 1 86 O.

689

M. F. von Ha u er (i) a exploré les environs de Kronstadt avec MM. de Rich to fen et A. Bi el z. Près de la mine Neu-Sinka des porphyres anciens enclavés dans le micaschiste, paraissent

en relation avec un riche gisement de plomb. Le mélaphyre se montre dans la vallée de Komana. Le trachyte forme les chaînons sud de la grande chaîne de la Margitta. Le basalte et des turfs basaltiques occupent aussi un territoire assez étendu

aux environs de Kronstadt. M. V. Ra ulin (2) a commencé à publier une description de Ile de Crète, l'île de Crète, sur laquelle on manquait jusqu'à présent de documents géologiques. Il établit les divisions suivantes dans les

terrains de cette île. Terrains d'alluvion.. . Alluvion et détritus. [Diluviurn.] Id, tertiaires . . Subapennin. fEocène.] Macigno et calcaires Id . crétacés .. . Calcaires avec rudistes. pliylladiens avec jaspe]. Anagénites.

Id.

Id.

de transition. f Serpentines, diorites et pegmatites antérieures aux terrains crétacés. primitifs.. . Talschistes et porphyres intercalés.

La minéralogie de l'île de Crète est d'ailleurs très-simple ; elle se réduit à peu près aux substances qui constituent habituellement les terrains stratifiés auxquelles il faut ajouter les espèces minérales qui forment les roches talqueuses, les diorites, les serpentines. Talschistes. M. V. Raulin s'occupe d'abord des terrains qu'il nomme primitifs, qui, dans l'île de Crète, sont représentés par des talschistes. Ils lui paraissent résulter du passage de l'état liquide à l'état solide des parties superficielles du globe pendant la première période de son refroidissement. En Crète, le talschiste est seul développé ; le gneiss fait complètement défaut, et le micaschiste ne se montre qu'en assises subor-

données sur un ou deux points. Quant au talschiste, il est vert, gris ou noirâtre, tantôt schistoïde, tantôt se divisant en fragments rhomboïdaux. Il est aussi quartzeux et même glandulaire. Quelquefois il contient du fer carbonaté. Certaines

celles de Tribec, la partie cristalline des montagnes de Strazow,

celles de Zjar, de Mincow et de Klein-Kriwau, une partie de la vallée de Lubochna, les montagnes de Niznje Tatri. le haut Tatra.

Kron s tad t.

(t) IV. Jarb. e Leonhard, 1661; 96. J. K. K. Reichsanstall, X, ses. G egeod

um Kronstadt.

(2) Description physique de Vile de Crète. (Extrait de la Société linnéenne de Bordeaux, 1859, 2 partie, 463.)