Annales des Mines (1861, série 5, volume 20) [Image 271]

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REVUE DE CÉOLOGIE

POUR L'ANNÉE 1860.

nomme grunslein-trachyte, ce que nous traduirons par trachyte vert; la deuxième est dite trachyte gris. Le trachyte vert est le plus ancien des deux. Les roches du groupe appelé Ryolite par M. de Ri chto f en

roches basiques. Dans la Nouvelle-Zélande, d'après H och ste tt er, on trouve également trois périodes de roches éruptives.

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sont les plus riches en silice et paraissent correspondre au porphyre quartzifère ainsi qu'aux porphyres. La silice en excès y joue le rôle principal et elle s'est séparée à l'état de quartz ;

cependant le quartz peut y disparaître complètement. Elles contiennent du reste de l'orthose vitreux et un peu d'oligoclase. Beudant avait nommé ces roches porphyre trachytique , porphyre molaire, perlite, obsidienne, ponce. Elles se distinguent facilement des précédentes par leurs gisements,

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Enfin, les observations de Humboldt ont montré qu'il en est encore de même au Mexique où les roches éruptives ont la plus grande analogie avec celles de la Hongrie. M. Noeggerath ( i) a signalé dans le loess du Rhin une Volcan éteint. couche puisssante de lapilli et il en conclut que l'éruption du volcan Roclderberg a eu lieu à l'époque de la formation du loess. On sait du reste que le loess remplit en partie le cratère de ce volcan. M. Ébray (2) a appelé l'attention sur la coïncidence des Eauxminérales. failles avec les eaux minérales, et il a proposé de l'appliquer

bien qu'il y ait quelquefois passage dans leurs caractères minéralogiques. Elles ont l'aspect de masses fondues qui, tantôt sont

à la séparation des étages géologiques.

complètement vitreuses et tantôt ressemblent à de la porcelaine; elles peuvent aussi former de véritables courants de laves. Le trachyte et le ryolite sont certainement associés; mais le second est indépendant du premier; il lui est postérieur et antérieur au basalte. Quant au basalte lui-même, il s'observe dans des régions spéciales et constitue des montagnes bien distinctes des précédentes. Le trachyte se présente exclusivement en masses éruptives qui remplissent des fentes régulières et allongées, ou bien qui-

miner l'âge des sources minérales de Wiesbaden. La faille par laquelle elles surgissent se trouve entre deux lentilles de grès tertiaire barytifère qui formaient d'abord un dépôt continu et

forment les massifs des montagnes. Le ryolite est sur les

birge, ces filons le sont également dans le midi de la France où ils ont été étudiés par M. G r rifler ; ils se retrouvent aussi clans l'Auvergne, dans la Haute-Loire, au sud des Cévennes

flancs ou bien au pied du trachyte ; il ne se montre que rarement en masses éruptives; c'est une roche subordonnée qui résulte essentiellement de l'action volcanique la plus énergique; elle a coulé par des cratères ou par des fentes et elle s'est répandue sur les flancs des montagnes trachytiques. Le basalte présente d'ailleurs les deux modes d'éruption. D'après M. de Richthofen, la diyision des roches éruptives

les plus récentes en trachyte, ryolïte et basalte pourrait se généraliser. Elle s'appliquerait non-seulement à la Hongrie, mais encore à l'Allemagne Centrale dans laquelle les deux premiers groupes manquent toutefois presque complétement;

D'un autre côté, M. G. San dberger (3) a cherché à déter-

presque horizontal; en sorte qu'elles sont postérieures à ce grès. De plus, des dépôts sécrétés par ces sources minérales s'observent déjà clans le terrain diluvien ; par suite elles auraient commencé à jaillir après la dislocation du grès tertiaire et avant le terrain diluvien. M. de Beust (4) a appelé l'attention sur l'âge des filons

dans les départements du Gard et de la Lozère. D'après M. G r n er, le filon du Bottin° en Toscane s'y rapporterait également.

Or tous ces filons baryto-plombeux paraissent être à peu près contemporains de l'époque du lias. M. de Be u st remarque cependant que dans les gi tes métallifères une même combinaison

mineralogique a très-bien pu se reproduire à des époques différentes; et c'est aussi ce qui résulte des études de M. B. de Co t ta (5); du reste il est facile de constater que cette ré

E l'Asie-Mineure et aux plateaux de l'Arménie d'après les recherches de M. Ab i ch ; aux monts Euganéens dans lesquels

le trachyte qui est le plus ancien, a été suivi par le perlite, puis par le basalte du Vicentin ; -à l'Islande où la période du i'yolite est maintenant terminée et remplacée par celle des

Roches

métallifères. baryto-plombeux. Il observe que très-développés clans l'Erzge- Filons baryte-

(i) Pliederrheinische Gesellschaft ;tu Bonn, 9, mai 1860. Bull. géol., XVII, 422. Zeilsehri ft d. deutschen Geologischen Gesellschaft, XII, 567. Berg und Iluttenentinische Zeitung, 1660 293 et 73. Lehre von den Erzlagerstiillen. Freiberg, 1859.

ploinbeuz.