Annales des Mines (1861, série 5, volume 20) [Image 270]

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REVUE DE GÉOLOGIE

POUR L'ANNÉE 186o.

une compression supérieure à 2 0.0,,c, tonnes. D'un autre côté,

crétacé supérieur et ne contient jamais des fragments de roches tertiaires. Quant à Peuphotide, à la diorite et à la serpentine sans diallage, elles sont venues postérieurement et à l'époque miocène. M. E. Hassencamp (i) a fait, avec le concours de M. O.

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M. Schrotter a prouvé par des expériences ingénieuses que l'affinité chimique cesse complétement à une température de 80° au-dessous de zéro ; de telle sorte que les substances qui, dans

fige des roches

éruptives. Granite.

les conditions ordinaires se combinent avec les plus violentes explosions, peuvent alors être mises impunément en contact. Or, la température des espaces planétaires que traversent les météorites, serait de 1/1.00 au-dessous de 0°, d'après M. Pouillet; par conséquent les expériences de M. Sobre tt er élèvent une objection capitale contre la théorie de M. de R ei ch enb ach , tandis qu'elles confirment au contraire celle de

tuent même une partie importante du terrain, en sorte qu'il

MM. Haidinger et Kenngott.

est possible de déterminer leur âge avec assez de précision. Le

Nous résumerons encore quelques faits qui fournissent des données sur l'âge des roches éruptives. M. Or m er o d (i) a signalé des filons de granite dans les roches carbonifères des environs de Dartmeor. Ces filons se réduisent dans certains cas â des veinules, mais ils peuvent aussi atteindre 6 mètres;

tableau suivant indique approximativement quelles sont les

quand ils ont une grande puissance, leur structure devient Mélaphyre, Porphy rite.

d'ailleurs plus cristalline. M. C. F. Naum ann (z) a étudié le mélaphyre des environs d'Ilield dont il a déterminé l'âge. Ce mélaphyre est bien distinct de la porphyrite et il est plus ancien. Un étage du rothliegende sépare généralement ces deux roches. Le mélaphyre d'Ilfeld, forme le plus souvent une sorte de

manteau épais qui recouvre le rothliegende; toutefois, dans certains endroits, il est immédiatement superposé au terrain houiller oit même à la grauwake du terrain de transition. La porphyrite recouvre le deuxième étage du rothliegende, et, est elle-même recouverte par le zechstein. Elle forme également un manteau qui est déchiré en mi grand nombre de points, mais qui a plus d'étendue et plus de puissance que le

Serpentine, Eupliotide, Diorite.

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mélaphyre. Les filons de mélaphyre sont rares dans les environs d'Ilfeld et ceux de porphyrite sont encore plus rares. M. W. P. I ervis (3) observe que, d'après les géologues italiens, et particulièrement d'après M. Savi , la serpentine avec diallage est la plus ancienne de la Toscane; elle perce le terrain

H eer, l'étude de la flore fossile fournie par le terrain tertiaire des montagnes du Rhôn. Les couches de lignite qu'elles renferment appartiennent à plusieurs étagestertiaires. D'un autre côté toutes les formations de ce pays sont en relation intime avec les roches volcaniques; très-souvent ces dernières consti-

Trachyte, Basalte.

roches volcaniques qui dominaient dans les montagnes du Rhon aux époques auxquelles se sont déposés les différents étages. ,

Terrains. Quaternaire Pliocène

Ii aches volcaniques.

Tuf trachytique. Etage d'OEningen { Etage Helvétique.

Miocène.

.

.

Etage Mayencien Etage de l'Aquitaine.

nage tongrien Eocène.

Tuf basaltique. Basalte. -

Tuf basaltique et basalte. Basalte et tuf basaltique. Phonolithe.

C'est à l'époque de l'étage helvétique qu'avaient lieu les principales éruptions basaltiques et au-dessus de cet étage les couches ne sont plus bouleversées. M. de lii c h th o f en (2) distingue trois périodes dans les roches

éruptives tertiaires de la Hongrie et des Sept Montagnes ; ces périodes correspondent au groupe du trachyte, du Ilyolite et du basalte. Le trachyte est le plus ancien ; il est presque entièremen t formé d'hornblende et d'oligoclase et c'est seulement dans quelques éruptions plus récentes qu'on observe de Porthose vitreux

(sanidine). Jamais la silice n'y devient assez abondante pour s'isoler à l'état de quartz. Les roches appartenant au groupe du trachyte se rapportent du reste à deux séries; la première correspond au gruustein et à la diorite : M. de II c h th o fen la (I) Jahrb. v. Leonhard, 1861, 191. - Wurtzburg, Natu wis. Zeitschrift,

Geological Society, XV, 191

1660, I, 193.

1Y. Jahrb. v. Leonhard, 1660, 1, avec une carte géologique. Geolog. Society, XVI, 480.

Leonhard,

(2) Jahrb. d. Geolog. Reichanstalt Sitz.Berichi, 1860, 92.-N. Jahrb. von 1861, 98.

Trachyte, Porphyre trachytique, Perlite, Obsidienne; Ponce, Basalte.