Annales des Mines (1861, série 5, volume 20) [Image 131]

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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER

dante , permit non-seulement une production plus 1. et 2 , mais encore le traitement régulière de fontes

de lits de fusion plus riches et contenant, en particulier, des proportions croissantes de mushetblaekband.

Emploi de l' air chaud

dans les

hauts fourneaux au coke (1829-1830).

D'après les auteurs du Voyage métallurgique en Angleterre, on serait parvenu, par cette première modification et avec de l'air porté à 141" et à 225, C., à une première réduction de 55 à 4o p. ioo dans la consom-

mation de houille au haut fourneau, en même temps qu'on aurait augmenté la production de 20 à 5o p. too environ. Premiers essais de substitution

de la

coke. houilleau C auses

-de l'insuccès en Écosse.

EN ANGLETERRE.

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couronnée la reprise des essais d'emploi de la houille crue, peu après l'admission définitive de l'air chaud. En portant la température de l'air à 5500, et en usant de la houille schisteuse (splint coal), on amena la consommation à n'être plus que de 2,5o à 5 tonnes (y compris le menu des chaudières et appareils à air chaud), au lieu de 7 à 8 tonnes qu'on dépensait à l'air froid ; de plus, la production journalière des hauts fourneaux, qui à l'air froid et au coke était de 5 à 6 tonnes, serait passée, par la substitution du premier procédé au second, à 8 ou 9 tonnes. D'après ces chiffres, empruntés au Voyage métallur-

Avant l'emploi de l'air chaud on avait, en Écosse,

gique, 2° édition, on aurait donc économisé 6o à

tenté plusieurs fois le roulement à la houille crue, essai qui, déjà en 185o, avait abouti complètement

7o p. ioo du combustible (houille) autrefois employé e accru la production de 4o à 5o p. ioo. Dans les résultats ainsi estimés en bloc, quelles sont les parts attribuables respectivement à l'emploi de l'air chaud et à la substitution de la houille crue au coke?

dans le pays de Galles,

Or la différence de nature déjà signalée entre les houilles d'Écosse et de Galles suffit à expliquer que cette modification de procédé devait rencontrer dans le premier district des difficultés inconnues dans le second.

Malgré la facilité du traitement de ses minerais l'Écosse devait alors trouver, à l'emploi direct de ses houilles gazeuses dans les hauts fourneaux, des difficultés à très-peu près du même ordre que celles rencontrées en France et en Allemagne, de 1855 à i845, dans les tentatives de substitution au charbon végétal du bois desséché, du charbon roux ou d'autres combustibles plus ou moins préparés. L'appoint de chaleur apporté dans la zone de fusion Succès définitil de la substitution de la houille crue par de l'air suffisamment échauffé, en détruisant les ou coke dans les effets nuisibles qu'y produisait à l'air froid la descente hauts fourneaux écossais, de fragments de houille incomplètement carbonisés, promettait au contraire, le succès complet dont fut

Les pertes de la carbonisation étaient de 5o à 6o p. i oo

en l'année 1828; mais dans l'emploi d'une houille crue qui, calcinée en petit, ne rend au maximum que Go p. ioo de coke, le haut fourneau utilise-t-il la tota. lité des 4o p. ioo de matières volatiles ainsi dégagées par carbonisation à vase clos ?

Tout en admettant, à cause surtout de l'extrême réductibilité du minerai, que les dernières parties gazeuses dégagées par la houille dans les régions les plus chaudes de la cuve, puissent agir comme réducteurs, économisant ainsi une certaine portion de combustible, on peut cependant regarder comme à peu près certain que les 2/5 ou les 5/4 des matières volatiles de la houille crue s'échappent du haut fourneau , sans réagir autrement sur sa marche qu'en lui enlevant du calorique. Il suffit

pour s'en convaincre, de voir la flamme abondante et

Discussion

des résultats obtenus en Ecosse par l'emploi simultané

de l'air chaud et de la houille crue.