Annales des Mines (1861, série 5, volume 19) [Image 171]

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EMPLOI DES TÔLES D'.ACIEn Fele.%

RAPPORT AU MINISTRE

ger à formuler un avis, avoir soumis la chaudière à un service très-prolongé. La première série d'expériences dut comprendre, en conséquence, trois opérations distinctes :

L'épreuve a eu lieu, en présence de la Commission, le 27 juillet 1856. La chaudière, parfaitement étanche,

3! 2

1' Essai de la chaudière à une pression d'épreuve très-supérieure à la pression réglementaire pour les tôles de fer, dans les mêmes conditions de diamètre et d'épaisseur. 2° Mesure des résistances à la rupture et des allongements de rupture de tôles d'acier de même nature que celles dont la chaudière était formée. 50 Installation de la chaudière dans un fourneau en maçonnerie et mise en service prolongé, dans les conditions normales, sous le contrôle de la Commission. Il a été rendu compte de ces premiers essais dans un rapport dont nous reproduisons ici les principaux résultats, pour rassembler tous les faits propres à éclairer la question. La chaudière a 1 mètre 10 Essai de la chaudière. de diamètre intérieur, et la tôle om,006 d'épaisseur. Les Essai de la chaudière. rivets, espacés de 00,052 de bord en bord des trous, ont 00,o16 de diamètre (section, 2 00 Mil. quarrés). La formule e 1, 8 (n 1) d-1-5 donne, en faisant et e 62"m,67, soit em,75. L'épreuve devant être faite au triple de la pression effective, la tension absolue serait, pour la tôle de fer, 5

1,75 +

On avait d'abord jugé convenable de soumettre le métal, seulement à une tension double de celle qui est exigée pour la tôle de fer ; l'épreuve eût été faite alors à une tension absolue de 2x5x1,75+ .,--,1iatm,5o. Mais les constructeurs ayant déclaré qu'ils avaient eux-mêmes poussé l'épreuve jusqu' à 17 atmosphères, iln' y avait pas de motifs pour s'arrêter au-dessous de cette limite,

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était munie d'un manomètre élastique système Bourdon. La pression s'est élevée rapidement à 17 atmosphères et a été soutenue pendant quelque temps. On remarquait seulement deux ou trois fuites très-légères. L'effort correspondant; en pleine tôle et suivant les génératrices, était de 171,78 par millimètre quarré. Dans les lignes de joints suivant les génératrices, la section pleine étant réduite aux deux tiers, l'effort atteignait 201,67, abstraction faite de l'influence du frottement dû à la tension longitudinale des rivets, c'est-à-dire en considérant ceux-ci comme des goupilles résistant transversalement. 2° Essai des tôles.

La Commission avait demandé

aux constructeurs des pièces d'essai d'une tôle iden-

Essai de tôles présentées comme

Sa actement tique à celle dont la chaudière était formée. de méme nature Ces pièces, découpées suivant la forme ordinaire, et que celles de la chaudière. exactement calibrées à la lime douce entre les deux renflements percés d'un trou circulaire, présentaient une

section transversale de om, 010 de largeur sur oni, o

o6 cl'

é-

paisseur. Des traits équidistants et très-légers y avaient été ménagés, entre les traits extrêmes servant de repères,

pour permettre d'apprécier le degré d'uniformité des grands allongements. L'insuffisance de la longueur des

échantillons ne permettait pas de mesurer ces allongements sous de faibles charges, inférieures à la limite d'élasticité. Cette observation eût d'ailleurs exigé l'emploi d'un cathétomètre, et l'installation de l'expérience faite en plein air, au moyen de la grue, dans l'usine de

M. Cail, à Grenelle, ne se prêtait pas à ces essais de précision. Le coefficient d'élasticité n'a donc pu être mesuré, mais il le sera prochainement, comme nous le dirons plus bas (page 557).