Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 227]

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DE SAINTN [COLAS (MEURTHE).

MACHINE A COLONNE D'EAU

vers, ces dernières reposant sur un peu de maçonnerie. L'eau motrice est amenée dans un réservoir placé à l'orifice supérieur du puits. De là, par une conduite en fonte, l'eau est dirigée verticalement au fond du puits, où elle se rend, par le tuyau A (fig. 1), dans le cylindre de la machine. Dans la position actuelle des pistons 0 et N, l'eau de la colonne de chute peut venir, par le canal P, presser sur le piston B; si ce dernier ne se déplaçait pas, il supporterait une pression égale au poids d'une colonne d'eau qui aurait pour base la surface même du piston B et pour hauteur 174 mètres. Mais si le piston se déplace avec une vitesse déterminée, il faut que

celle-ci soit retranchée de la vitesse que posséderait l'eau de chute, si elle tombait librement par l'extrémité inférieure de la colonne : de cette différence on tire la hauteur de chute effective, celle qui représente la force constante qui sollicite le piston B. La tige C se mouvra clone vers la droite avec le piston B auquel elle est fixée, et poussera en même temps devant elle le piston y de la pompe, fixé à l'autre extrémité de la tige cce. Le piston y refoulera ainsi l'eau qui se trouve devant lui dans le cylindre et la forcera de s'élever dans le tuyau d'ascension x, après avoir passé par le clapet y. La tige cce porte une tringle D qui obéit au mouve-

ment de va-et-vient de la tige principale. A cette tringle D sont fixées les coulisses E et F qui servent à régler la course de la machine. Pendant le mouvement de la tringle D, la coulisse E rencontre l'extrémité du levier CG, lequel se trouve

ainsi entraîné et change la position des petits pistons H et I ; aussitôt l'eau de chute , qui, par l'ouverture K (fig. 2) a toujours accès entre les deux petits

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pistons, trouvant l'ouverture L libre, vient par là presser sur le piston M, et le porter de droite à gauche en même temps que les pistons N et 0, ces trois pistons étant reliés entre eux par une tige commune. Ce déplacement des pistons M, N, 0 ferme à l'eau

de chute le canal P et lui rend accessible le canal Q par lequel elle vient presser le grand piston de droite à gauche, et le ramène à sa position première pour recommencer le même jeu de la machine. L'eau, qui avait d'abord poussé le piston B en avant, s'échappe, par suite du déplacement des pistons M, N, 0, par le canal P et le tube d'émission R.

Pendant le mouvement de retour du piston B, le levier CG est ramené dans la position représentée (fig. 1); les petits pistons H et I reprennent leur position première, et l'eau de chute, qui avait porté les pistons M, N, 0 de droite à gauche, trouvant l'ouverture S

(fig. i) libre, s'échappe par cette ouverture et par le tube T (fig. 2). Alors la pression étant presque totalement soustraite sur la droite du piston M, les trois pistons M, N, 0, sont ramenés à la position représentée fig.

Tous les pistons se retrouvant dans la même situation qu'au commencement de la description, le même jeu de la machine recommence, et ainsi de suite.

La hauteur de chute de l'eau jusqu'à la machine est de 174 mètres. Mais l'eau, quand elle a produit son effet utile dans la machine, ne s'en échappe pas encore librement ; elle est refoulée à l'état de résistance jusque

dans un bassin situé à ii mètres au-dessus de la machine à colonne d'eau (Pl. V, fig. 15). De ce bassin, l'eau douce se distribue dans les galeries pour pratiquer les entailles et .se convertir en eau

Calculs relatifs à la machine.