Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 226]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

11

MACHINE A COLONNE D'EAU 414 de 1. 2 oo kil. , il faut élever du fond du puits, par se-

'

con de, à une hauteur de 174 mètres, 1.200 = 41,44o d'eau salée d'où le 0,0057 174X4,44 762,56 , ou 1 0, t6 chetravail mécanique 75

75

vaux-vapeur. Mais à cause des frottements de la machine et de la résistance de l'eau dans les tuyaux des colonnes, cette force doit être portée à 15,20 chevaux-vapeur. L'acquisition d'une machine à vapeur de cette force et d'une pompe eût été assez coûteuse. Puis seyaient venues les dépenses de combustible et d'entretien. Il ne pouvait pas être question ici d'exécuter un pa-

reil projet. On s'est donc arrêté à l'idée d'utiliser la force que possède l'eau dirigée au fond du puits, en vertu de sa hauteur de chute de 174 mètres, force qui, appliquée à une pompe, devait remonter l'eau salée à une certaine hauteur.

Pour utiliser la chute de l'eau, il y avait à choisir entre l'emploi d'une turbine et celui d'une machine à colonne d'eau.

La disposition du puits et diverses autres circonstances ont fixé le choix sur une machine à colonne Description

de la machine à colonne d'eau et de sa pompe. Calculs.

d'eau. Lorsqu'on a vu les machines à colonne d'eau construites aux salines situées entre Rosenheim et Berch-

tesgaten ( Bavière ), par M. le directeur général de Reichenbach, ce choix s'explique de lui-même. L'observateur est saisi d'admiration quand il considère ces machines en mouvement et qu'il voit agir d'aussi énormes forces, sans apercevoir nulle part la moindre trace de ces chocs et contre-coups que produisent presque toutes les autres machines.

Qu'étaient les machines à colonne d'eau avant

que

DE SAINT-NICOLAS (M'UMM?).

1115

M. de Reichenbach les ait transformées? L'ingénieux mécanisme des pistons régulateurs qu'il a appliqué à ces machines atteste, à lui seul, le génie inventif de cet habile ingénieur. . La machine à colonne d'eau de Saint-Nicolas-Varangéville est complétement construite dans le système de

Reichenbach ; seulement elle est montée horizontale-

ment. Elle est à double effet et a été très-bien exécutée, sur dessins, dans les ateliers de construction de M. Dyckhoff, à Bar-le-Duc.

Jusqu'à présent, on n'a généralement construit que des machines à colonne d'eau verticales; elles étaient surtout employées comme moteurs de pompes, soit pour les puits de mines, soit pour refouler l'eau salée dans des conduites d'une très-grande étendue. Là, en effet, on a pu tirer parti avantageusement du mouvement vertical des machines à colonne; il suffisait de disposer la pompe immédiatement au-dessus ou au-dessous de la machine.

En tous cas, il est difficile de donner à ces sortes de machines une fondation inébranlable, sans être entraîné

à des dépenses relativement énormes. Aussi a-t-on renoncé ici au mouvement vertical ; on a obtenu à peu

de frais toute la solidité désirable, en plaçant le cylindre de la machine à colonne d'eau dans une position horizontale, en face du cylindre horizontal de la pompe.

a été facile de donner une très-bonne assise à l'en-

semble de la machine en l'assujettissant sur deux grosses pièces de bois de chêne, ainsi qu'on le voit par les fig. 1 à 4, Pl. D/. On a relié fortement entre elles les

deux pièces de bois par quatre larges bandes de fer entaillées dans le bois et solidement boulonnées.

Toute la fondation consiste donc dans ces deux pièces de chêne placées sur quelques poutres en traTOUE XVII,

I

86o.

28