Annales des Mines (1859, série 5, volume 15) [Image 37]

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GÎTES MÉTALLIFÈRES

DE PALL1ERES (GARD).

plus d'un kilomètre et se dresse comme un vieux pan de mur. Sa direction est N. 25° E. à S. 25° 0.; elle est presque verticale ; son pendage est vers le N. 65° 0. Il y a plus loin, vers le nord, une inflexion, car à la mine même la direction est N. Io° E. à S. 10° O. On peut douter d'abord si cette crête est due à une éruption siliceuse proprement dite, ou si elle provient simplement de la cassure, du relèvement et de la silicification du banc de grès inférieur du trias. Cette dernière opinion paraît de beaucoup la plus probable. La structure de la roche en certains points est tout à fait celle des poudingues inférieurs du trias qui sont séparés de la crête par le soulèvement granitique, c'est- à-dire par 100 mètres au plus de distance. Le trias est représenté : i° par ledit banc de poudingues de 8 à io mètres d'épaisseur, qui, comme dans

trias et qui provient de la décomposition des pyrites.. On en tire d'assez bons minerais à rails pour l'usine d'Alais ; mais à quelques mètres de profondeur, se découvre la pyrite à laquelle se mêlent bientôt ses congé-

le Gard et dans l'Ardèche, forme ici la limite inférieure de ce terrain, et qui passe parfois à l'arkose plombifère et cuprière, comme cela arrive à Carnoulès,

nères, la blende et la galène. Les gîtes présentent l'allure d'amas plus ou moins étendus, tant qu'ils sont encaissés dans les calcaires du lias ou dans les trias ; ainsi l'ancienne mine de Saint-Félix de Panières, dont l'exploitation remonte aux Romains, se compose d'une série de poches remplies de calamine et de galène disséminées dans les dolomies infraliasiques ; aux mines Joseph et Curnier, où la galène est l'élément dominant, elle se trouve en amas transversaux coupant les calcaires dolomitiques du lias. Les travaux n'ont nulle part, assez de profondeur pour qu'on puisse dès à présent déterminer comment se fera le passage des amas aux filons générateurs , et comment les filons se comporteront au-dessous du trias, soit dans le granite sous-

à 4 kilomètres de Pallières, et à Lavai, près de la

jacent, soit même dans l'a,rkose ou les poudingues inférieurs du trias.

Grand' Combe ; 2° par les marnes gypsifères bariolées, ayant environ 5o à Go mètres de puissance, et souvent

En quelques points, on voit des veines métalliques croisant la crête quartzeuse et l'enrichissant de manière

méconnaissables par suite des altérations que la présence des pyrites leur a fait subir.

à donner naissance à une arkose plombo-pyriteuse , rappelant celle de Carnoulès ; ces veines sont accomgnées de rognons barytiques dont la substance ne se

Les calcaires du lias ne présentent à Pallières rien de particulier, si ce n'est les substances métalliques dont nous allons parler et les bancs de dolomie qui les renferment: ces dolomies constituent à la base du lias un étage distinct. Tout le long du soulèvement granitique et des deux côtés règnent des gîtes métallifères dont les éléments sont : la blende, la galène et le pyrite de fer. Ces gîtes sont remarquables par un chapeau de fer très-épais enclavé le plus souvent dans les marnes du

trouve pas ordinairement dans les amas plombifères et zincifères de la localité. Leur direction est 0.20° N. à E. 20°S. Après avoir atteint et suivi pendant quelque temps la galène à la mine Saint-Joseph, on a percé, en conti-

nuant vers le toit, dans des terres d'un gris jaunâtre, très-denses, qui sont principalement formées de sulfate de plomb. Leur puissance est variable et atteint jusqu'à 3 mètres et plus. Elles sont recouvertes par des terres TOMF. XV, 1859.