Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 317]

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VOYAGE DANS LA SIERRA-MORENA

ET LE NORD DE L'ANDALOUSIE.

Ce sondage a été, il est vrai , exécuté, comme le montre la carte, bien près de la limite des deux terrails; mais, en parcourant la limite sud de ces deux

aucun résultat, sinon la confirmation au moins partielle de ce que j'ai dit sur la nature du terrain rouge du Biar. Voici ces résultats, tels qu'ils ont été transcrits sur les livres de M. Degousée

formations, j'ai constaté partout que les couChes houillères s'enfoncent sans accident sous les assises tertiaires et rien ne peut faire supposer une brusque interruption

des premières, immédiatement au sud de la ligne de recouvrement par les secondes. Sans vouloir assurer que le prolongement du, bassin houiller sera indéfini dans ce sens, je crois qu'il n'y a rien d'exagéré à admettre son existence sur les bords du Guadalquivir, et particulièrement dans l'espace compris entre les rios Guezna et Galapagar, ou bien encore, pour mieux préciser, entre San Antonio et Villanueva del Rio.

On a plus d'une fois vu là le principe d'une vaste formation houillère, qui, comprenant la vallée du Biar,

Sondage de la Huerta Vicente. Terrain rouge. mèt.

1,60 Terre végétale Schistes de diverses couleurs. . . 10,00 Argiles rouges, noires, bleues, avec 15,20 empreintes. 2,00 Sables avec graviers 6,00 Poudingues.

fort séduisante : malheureusement, bien peu de faits ont été présentés à l'appui. J'ai dejà montré quelles différences existent entre le terrain du Biar et le bassin houiller de Guezna : je me crois même fondé à ne pas ranger le premier dans la formation carbonifère, mais à le regarder comme postérieur. D'un autre côté, il est possible que, sous ce terrain rouge, la houille existe comme dans le Guezna ;

mais, pour ma part, malgré des recherches assez longues et soignées, je ne l'ai vue affleurer nulle part

dans la vallée du Biar. En outre, je puis rapporter

24,80 26,8o 5a,So

Schistes anciens.

Schistes durs Sables avec graviers éboulants.. Schistes parfois excessivement durs

s'étendrait, sous les terrains tertiaires, jusques et au delà de Séville et Carmona. Cette hypothèse est en effet

1,60 11,60

iLi,00

2,10 22,55

46,80 48,90

7 ,25

2" Sondage de l'embouchure du Biar. mèt.

Terre végétale. Poudingues. Argiles rouges sableuses. Poudingues rouges. Argiles rouges sableuses. . . Poudingues rouges. Argiles rouges avec gravier.

2,00

'3,00 40,00 o,oc,

30,00 i5,00 43,70

mèt.

2,00 15,00 (i'1 55,00 75,00

io5,00 120,00 163,70

En examinant sur les lieux l'allure des couches du terrain rouge à l'ouest du premier de ces deux sondages, on reconnaît aisément que c'est la base de cette formation qui recouvre là un lambeau de schistes anciens durs, satinés, presque droits, lambeau appuyé, à

ici les résultats de deux sondages faits le long du Biar,

l'un à la Huerta Vicente, au nord de Cantillana, et

(I) Les premiers poudingues, et même une certaine épais-

l'autre en face de ce village, à l'embouchure du Biar, dans le Guadalquivir ; tous deux étaient à la recherche du terrain houiller; ils ont été abandonnés sans donner

seur des Au mètres d'argiles qui les suivent, semblent avoir été différents de ceux traversés plus bas, et appartenir sans doute aux alluvions et argiles tertiaires qui forment là la rive du Guada,lquivir.