Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 297]

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Et LE NORD DE L'ANDALOUSIE.

dalousie, quoiqu'à vrai dire il n'y ait pas de chaîne de montagnes bien continue, les traits généraux du relief

rer le granite. Je l'ai obserVé à Santa-Elena, auprès de Linarès et au sud-ouest de Bayien, dans le lit du

du sol sont orientés sur l'E. jo à 15° S. - O.

Io

à 15° N. On y trouve bien aussi quelques témoins d'une

direction N. -N.-E., 'mais, au moins dans la partie orientale de la province, la seule que je connaisse, cette ligne n'est pas très-nettement accusée. D'après ce qui vient d'être dit, on pourrait donc distinguer quatre tronçons principaux sur le versant sud de cette vaste chaîne qu'on nomme la Sierra-Morena.

Je les désignerai, dans la suite de ce mémoire, sous les noms suivants : massif oriental, au nord et au nord-

est de la Carolina; massif du Guadiato, au nord de Cordoue; massif du Biar et du Guezna, au nord de Séville ; massif de la province de Huelva.

Si, des formes orographiques du versant sud de la Sierra-Morena, je passe à l'ensemble des étages

géologiques qui couvrent son étendue, on verra que

les quatre tronçons dont il vient d'être question offrent des différences notables sous ce second point de vue. Massif oriental.

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VOYAGE DANS LA SIERR/HWORENA

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Dans le massif oriental, les hautes montagnes qui séparent, au nord de la Carolina, la Manche de l'Andalousie, sont composées de schistes et quartzites du ter-

rain silurien inférieur (i). es roches se poursuivent jusqu'à Alcaraz (2) sur la direction indiquée plus haut. Au pied de ces escarpements schisteux, dans les val-

lées qui découpent l'espace compris entre eux et la haute chaîne de la Segura , et où coulent divers ruisseaux affluents du Guadalquivir, on voit souvent affleude Verneuil (Bulletin de la soCiété géologique, t. XIII). Ibidem.

Rio-Campaita. MM. de Verneuil et Collomb l'ont également rencontré au pont de Genave sous forme d'un îlot

traversé par la rivière du Guadalimar (1). Sur les divers points où je l'ai vu dans le massif oriental, c'est généralement ainsi qu'il se présente, tantôt au milieu des schistes siluriens, comme à Santa-Elena , et entre la Carolina et Linarès , tantôt immédiatement sons les premières assises secondaires et tertiaires qui, à partir de là, s'étendent au sud dans la basse Andalousie, et, à l'est, dans la Manche ou dans le royaume de Murcie. Dans la seule région que j'ai parcourue, c'est-à-dire aux environs de Baylen, Linarès et la Carolina, les terrains tertiaires sont peu épais et représentés seulement par des alluvions et par quelques couches de calcaires marneux. Les formations secondaires sont représentées par des bancs presque horizontaux de grès rouge, appuyés tantôt sur les schistes, tantôt sur le granite, comme à Linarès et au sud-sud-ouest de Baylen. Je reviendrai, à propos des filons plombeux de Linares, sur cette formation de grès ; mais je puis dire immédiatement que leurs caractères lithologiques, comme leur allure stratigraphique, me semblent les rapprocher beaucoup de ceux décrits par MM. de Verneuil et Collomb comme appartenant au trias, qu'ils

ont suivi, à travers les royaumes de Valence et de Murcie, jusque sur les bords du Guadalquivir, à Véas et à Albaladejo. J'ajouterai qu'on exploite du gypse à Yachès, au N.-N.-E. de Linares ; je n'ai pas pu visiter ces exploitations, mais si j'en crois les renseignements

(1) Géologie du sud-est de l'Espagne; par MM. et Collomb (a)

Géologie du Ud-est de l'Espagne; par MM. de Verneuil Collonab (Bulletin de la société géologique, t. XIII).

(s)

et