Annales des Mines (1856, série 5, volume 10) [Image 63]

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FORMATIONS SECONDAIRES

le golfe aveyronnais se trouvait à peu près comblé par les sédiments Bajociens ; que les eaux y devinrent relativement très-basses pendant le dépôt de la houille et des minerais de fer, que le sol subissant ensuite un affaissement lent, les rudiments divers clu groupe ox-

fordien purent s'y former, sinon d'une manière uniforme, au moins disséminés çà et là. Il nous serait bien difficile, outre les considérations déjà présentées, d'admettre, au contraire, dans le golfe, un reflux des mers

Ballioniennes qui y auraient déposé leurs sédiments sans en laisser de traces sur les rivages céveuniques voisins.

Les basaltes se sont .fait jour, en plusieurs points t t,ierti,. dans la contrée qui nous occupe. 11 en existe auprès de Saint-Martin du Larzac, de la Blaquerie , de 1. linspi-

'Éruptions basaltiques. Tufs

talet et dans la vallée de Roquefort. Dans cette der-

DES ENVIRONS DE SAINTAURIQUE (AVEYRON).

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rons de l'Hospitalet. Quant à la roche elle-même, elle

est très-tenace, très-riche en grains de péridot et en globules d'arragonite fibreuse ; elle présente aussi des clivages pseudo-réguliers. La branche principale du dyke est dirigée nord-sud. Elle est due à un épanchement du basalte dans une longue crevasse qui coupe les marnes supraliasiques et se termine en coin dans la profondeur. Ces épanchements amenèrent à leur suite des sources calcaires incrustantes dont les dépôts ont rempli quelques cavités de l'oolithe. On en exploite au hameau de Tournemire qui fournissent, pour les Maçonneries cintrées, des voussoirs très-légers et très-solides. La vallée de Roquefort est limitée, au nord, par un avancement du Larzac, qui la sépare de la vallée du Cernon, et au sud par un plateau appelé Cambalou, qui

nière localité, ils affectent la forme d'un dyke noirâtre, à parois verticales et fort élevées. Le centre de l'éruption est sur le versant nord rie la vallée, dans une échancrure demi-elliptique pratiquée au milieu des marnes et des calcaires de l'oolithe inférieure. Les assises ont conservé leur inclinaison, qui est très-

n'est qu'un appendice actuellement détaché du pre0. 200 N., et prémier. Elle est orientée E. 200 S. sente tous les caractères d'une vallée d'érosion. Il est

faible, et la roche n'est point modifiée au contact. Il

dans le principe à détacher la pointe extrême du Larzac, isolée aujourd'hui sous le nom de Cambalou de l'autre côté de la vallée. Quoi qu'il en soit, les érosions, après

existe seulement entre celle-ci et le basalte un conglo-

mérat ou tuf d'une dizaine de mètres d'épaisseur, formé par le mélange de la pâte éruptive avec les débris marneux et calcaires des parois. Ces débris, en-

globés dans la masse, ne sont pas même altérés, à l'exception des rognons marneux qui ont jauni et qui sont devenus friables. Le conglomérat se décompose à cause de la grande proportion de péridot qu'il renferme et se réduit en sable ; on n'y trouve point associées ces terres rouges et pouzzolaniques, que renferment certains basaltes de Larzac, et entre autres ceux des envi-

certain qu'elle doit sa forme actuelle à des phénomènes

de ce genre, mais il est possible que les fractures par lesquelles le basalte est arrivé au jour, aient contribué

avoir déblayé les calcaires supérieurs, ont entamé et creusé les marnes supraliasiques jusqu'aux bancs les plus consistants de la base, sur lesquels coule le ruisseau de Tournemire. Dans la région qui nous occupe, les couches du Larzac se relèvent un peu vers les bords, d'où il résulte que les assises du plateau de Cambalou

plongent vers la vallée et tendent à glisser sur les marnes. Celles-ci, sans cesse corrodées et Minées par les eaux, ont fini par laisser en surplomb les escarpe-

Remarques

sur la vallée et sur les caves de Roquefort.