Annales des Mines (1855, série 5, volume 8) [Image 210]

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NOTICES MINÉRALOGIQUES.

grande teneur en arsenic, par le développement inusité

des faces du cube, par l'existence du nouveau trapézoèdre obtus a' signalé dans le mémoire de M. Retisser, et par la couleur rouge de leur poussière, on peut

très-bien les nommer Binnite, comme une variété de suffoarséniure de cuivre, particulière jusqu'ici à la vallée de Binnen.

NOTICES MINÉRALOGIQUES.

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vation du gneiss lui-même. Près du point qui renferme la cryo lite. Giesecke a observé des veines minces de

quartz pénétrées par de l'oxyde d'étain cristallisé en octaèdres imparfaits (1), par de la pyrite arsenicale, de la pyrite de fer, du wolfram et de la lithomange , et il fait remarquer que le tout offre une ressemblance frappante avec les filons d'oxyde d'étain de la Saxe et de la Bohême.

Sur une nouvelle localité et sur de nouvelles formes cristallines de la bdiérine.

Les trois localités qui fournissent habituellement les

plus beaux cristaux de bdiérine ou niobite sont; Bodenm ais en Bavière, Haddam en Connecticut, et Chanteloube , près Limoges, département de] a Haute-Vienne.

On vient tout récemment de trouver des échantillons très-remarquables dans un pays, généralement peu connu et fort peu exploré jusqu'à ce jour. Ces échantillons se sont en effet rencontrés au milieu de masses de cryolite du Groënland , minéral sur le gisement du-

quel il n'a été publié, depuis sa découverte, qu'un extrait du journal de Giesecke, inséré dans le «Ectinbitroh Philosophical journal, n° ii, janvier 1822 » . Ce journal porte qu'il existe au bord de la mer, à Ivikaet, sur la côte occidentale du Groënland, deux variétés de cryolite , l'une blanche et tout à fait pure , l'autre diversement colorée par des matières métalliques interposées, et renfermant entre autres substances des cristaux de quartz, du feldspath rouge de. chair, du l'er carbonaté spathique noirâtre, de la pyrite de fer, de la pyrite de cuivre et de la galène en abondance. Ces deux variétés reposent directement sur un gneiss métallifère dont se composent les deux rives de l'Arksutfiord, et elles sont séparées rtillQ C1Ç l'autre par une, éle-

Les nouveaux cristaux de beérine reçus dernièrement par M. Sceman, confirment la réalité de ces diverses associations, car la plupart retiennent encore à leur surface de petits cristaux d'orthose rougeâtre, des lames de galène et de molybdénite, quoiqu'ils soient entièrement isolés de la cryolite qui les entourait. Ce qui rend surtout ces échantillons intéressants , c'est que

leur cristallisation s'est librement développée dans tous les sens, et qu'ils offrent par conséquent une enveloppe extérieure beaucoup plus complète que ceux d'aucune autre localité. Du reste, ils sont très-rarement simples, et ils se com-

posent le plus souvent de plusieurs individus enchevêtrés d'une manière irrégulière, de sorte que leurs faces, et principalement leur faces dominantes, sont loin d'être des plans parfaitement unis. Cependant, lorsqu'on parvient à isoler un seul individu, en cachant sous un enduit non réfléchissant tous ceux qui l'entourent, on reconnaît facilement, surtout à cause des zones dont elles font partie, un certain nombre de modifications entièrement nouvelles. La fig. 5, Pl. VII, représente en projection horizon-

tale toutes les formes que j'ai observées sur les cris(1) M. Greg^ m'a annoncé dernièrement qu'il possédait, dans

sa collection, de PS cristaux d'étain rapportés autrefois par Giesecke,