Annales des Mines (1854, série 5, volume 5) [Image 204]

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PONTS EN FONTE.

chaque cas déterminer non-seulement leur résistance à la rupture, mais aussi leur coefficient d'élasticité ; ce qui n'est guère plus difficile.

Pour la fonte, dont les résistances extrêmes sont au contraire très-différentes, quoique l'égalité approchée des résistances élastiques se soutienne assez longtemps, la seconde méthode donne un profil symétrique, et la première une section qui s'en écarte beaucoup.

158. On peut d'ailleurs se servir, pour fixer les

Principes diffé-

'icrictjtaerdensnour équarrissages, de deux méthodes distinctes dont le choix dgee

_ près indifférent pour les arcs en fonte, cesse peu complètement de l'être quand il s'agit de poutres. Dans l'une, on considè're que pour assurer au solide une résistance indéfinie, le rapport de la charge réelle à la charge de rupture immédiate ne doit excéder nulle part un certain maximum, fixé par l'expérience et par l'observation des constructions. Cette méthode conduit des lors à donner aux diverses parties qui résisteraient

équarrissa- à

méthode.

respectivement par extension et par compression, à l'instant qui précède la rupture, si les charges étaient pous-

sées jusque-là, des équarrissages inversement proportionnels aux deux résistances à la rupture (1). 2` méthode.

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CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.

Dans l'autre, on part de ce principe que les matériaux ne peuvent pas, sans danger de rupture plus ou moins prochaine, être soumis à l'action constante ou discontinue (l'efforts capables d'altérer leur élasticité, c'est-à-dire de leur imprimer une déformation permanente. Et comme l'égalité qui a toujours lieu à l'origine entre les deux résistances élastiques, persiste encore dans les limites des efforts qui n'altèrent pas l'élasticité, on est conduit à donner aux parties respectivement

tirées et comprimées des équarrissages égaux, quelle que soit d'ailleurs l'inégalité des deux résistances à la rupture.

Pour le fer, ces deux résistances étant à peu près égales, les deux méthodes dOnnent des sections symétriques. (1) Voir l'appendice.

C'est celle-ci qui a été adoptée jusqu'à présent par palaPprreerarr,le. tous les constructeurs pour les poutres en fonte ; elle a contre elle aujourd'hui quelques autorités d'un grand poids, entre autres celle de M. le général Morin (1). Il semble néanmoins qu'on est rarement assez sûr de la limite que peuvent atteindre les charges accidentelles, et qu'il y a un intérêt trop réel à éloigner le véritable la rupture, danger : pour qu'on puisse hésiter à le faire quand cela n'augmente ni l'équarrissage, ni la main-d'oeuvre. C'est seulement, il est vrai, par un tâtonnement expérimental qu'on peut arriver au mode de répartition le plus convenable de la matière dans le profil

dissymétrique; car on ne sait pas quelle est, vers le point de rupture, la position de l'axe neutre (ou plutôt de la ligne des fibres neutres ; il n'y a plus alors, en effet, d'axe proprement dit autour duquel la section normale correspondante tourne en restant plane). Il n'y a pas à songer aujourd'hui à réhabiliter com-

Circonstances

dans lesquelles

plétement les poutres en fonte : mais si elles sont bien la fonte ipeut ètre

et dûment condamnées pour les grandes ouvertures, elles peuvent cependant être appliquées avantageusement et en toute sécurité sur une petite échelle ; pour de faibles sections transversales, on peut compter sur la proportionnalité des résistances aux équarrissages et se mettre facilement en garde contre les soufflures, et contre l'existence d'un état de tension dans le système. Quant aux arcs, la fonte peut parfaitement (comme (s) Résistance des matériaux, page 265.

aveecmaPvarYitage.