Annales des Mines (1853, série 5, volume 4) [Image 210]

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SUR LE BASSIN DE L'ADOUR.

ÉTUDE GÉOLOGIQUE

jacq , et tout porte à croire qu'elles viennent de cette région. Or quand on se dirige vers le coteau., et, qu'on le gravit par le chemin qui passe devant les sources , on rencontre une alternance de marnes et d'argiles ço,. lorées , avec toutes les variétés de nuance et de compa-

cité que nous leur connaissons à Briscous e-4 4 Ville, franque. Entre ces couches sont intercalés des lits plus ou moins minces de calcaire dur et souvent fihreux , qui complètent la ressemblance avec le -prrai.,4 de Bris., COUS.

A mesure que l'on s'approche davantage du noyau central de l'éminence, les marnes ont des colorations de plus en plus intenses , et portent de plus grandes traces d'une haute température.

Sur le versant opposé aux marnes, on trouve plu, sieurs crêtes calcaires, dans lesquelles sont ouvertes des carrières qui exploitent une pierre très-ressemblante 4

celle d'Arzet : cette pierre paraît d'ailleurs être d'au, tant moins métamorphisée qu'on s'éloigne davantage, du centre éruptif. Nous y avons reconnu les mêmes fo,s,

siles qu'a Arzet , ce qui la rattache à la formation des falhums bleus. L'identité de tous les caractères physiques démontre que les mêmes phénomènes de ca1ci7

nation se sont produits dans ce terrain. Nous avons expliqué précédemment pourquoi l'étage des falhums bleus apparaissait souvent en contae immédiat avec l'étage gypso-salifère de la craie. Nous ne reviendrons pas sur ce sujet, nous bornant à enregistrer cette nouvelle confirmation de nos idées relativement à la manière dont l'ophite a soulevé les couches superposées. Dans le voisinage du coteau de Gaujacq on retrouve ce terrain, avec la succession complète du calcaire silicifère et des marnes reposant sur l'ophite, absolument comme au tue des marnières de Tercis.

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Quand on suit le sentier qui mène du moulin d'Arim-

bla , près Bastennes, à la marnière de Cassoura , on remarque, sur la pente du coteau de Cassoura , que le terrain superficiel est couvert de ces débris de silex, aux arêtes tranchantes, caractéristiques des bans de Tercis. La fraîcheur de tous les morceaux annonce déjà que l'on est dans le voisinage de la formation crétacée. En effet, au bas du coteau, on ne tarde pas à rencontrer de nombreuses crêtes calcaires, saillant sur le chemin, dont quelques-unes sont privées de silex, et dont d'autres en renferment en abondance. Nous aurons lieu de

revenir sur cette localité remarquable, lorsque nous parlerons des terrains supercrétacés, dont le plus inférieur se montre ici, appuyé sur les couches calcaires.

Il ne peut donc y avoir de doute sur l'identité de la craie. La direction commune des crêtes calcaires paraît

être S.-0. N.-E. avec prolongement au N.-0. Un peu plus loin est la marnière de Cassoura, exploitée ponr l'agriculture. C'est une alternance de marnes rouges, bleues, jaunes, oè le rouge domine, parfaitement parallèles , et ayant même direction et un plongement de même sens que les couches de craie. Cette marnière est justement célèbre par l'abondance des aragonites qu'elle renferme. On n'a en quelque sorte qu'à se baisser pour ramasser de ces minéraux par centaines. On y trouve aussi du gypse fibreux, qui paraît distribué en fragments irréguliers clans certaines couches, ainsi que

des cristaux de quartz hyacinthe, comme à Villefranque.

En continuant à suivre le chemin qui se dirige vers Bastennes en remontant un autre coteau, on trouve de nouvelles couches de marnes colorées. Vers le sommet la nature du sol change tout à coup. Les zones parallèles de la marne disparaissent, et- les déblais superficiels