Annales des Mines (1853, série 5, volume 4) [Image 96]

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CRISTALLISATION

PAR LA VOIE SÈCHE.

poration , son analogue dans les opérations de la voie,

dans les collections de minéralogie. J'ai pensé qu'il y aurait un véritable intérêt, pour les minéralogistes, à préparer cette espèce en cristaux faciles à déterminer et à mesurer. J'y suis aisément arrivé en prolongeant

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humide. On peut espérer que des oxydes métalliques simples ou combinés les uns avec les autres se sépareront, à l'état cristallin, de masses fondues quand on fera réagir sur celles-ci des bases plus énergiques que celles primitivement dissoutes. C'est ainsi qu'en faisant réagir de la chaux en morceaux sur du borate de magnésie , on obtient de la magnésie sous la forme de cristaux diaphanes, dont quelques-uns sont aisément déterminables à la loupe, et qu'on isole de la masse dans laquelle ils sont disséminés par l'action des acides fai-

bles qui ne les dissout pas. Ces cristaux paraissent.

la durée de l'évaporation et en modifiant la composition du fondant, de façon à l'obtenir pour liquide. Les cristaux que j'ai obtenus ont jusqu'à 5 et 6 mil-

limètres de longueur. Tantôt ils sont simples et présentent les faces mm du prisme primitif, la face g trèsdéveloppée, la base P et la modification e' sur l'arête d'intersection de la face g' avec la base. Les angles que j'ai mesurés sont identiques à ceux obtenus par M. Des-

identiques, par leur forme et leur composition, avec la magnésie native déouverte , il y a quelques années, dans les blocs de la somma, espèce à laquelle M. Scacchi a donné le nom de périklase. Je borne là ces premières indications sur ces réactions nouvelles ; j'aurai l'honneur de soumettre bientôt à l'Académie un mémoire plus détaillé sur ce sujet, et de faire ressortir les conséquences qu'il est permis de tirer de ces expériences pour expliquer la formation d'un grand nombre de minéraux dans les roches alca-

cloizeaux sur les cristaux de la collection de M. de

Mères.

même forme primitive et les mêmes angles que les cristaux naturels, mais encore leurs faces ordinaires et les principaux accidents de la cristallisation de ceux-ci. L'addition, au fondant, d'un centième de bichromate de potasse, a donné des cymophanes colorées en vert,

Sur la, cristallisation de la cymophane.

J'ai présenté à l'Académie, en 1847, la description

Drée.

La densité des cristaux artificiels est de 5,759; celle de la cymophane naturelle est comprise entre 5,70 et 5,80.

On trouve, parmi les cristaux artificiels de cymophane, un grand nombre de cristaux maclés ; les macles

sont identiques, soit à celles des cristaux du Brésil et de Haddam , soit à celles des cristaux de l'Oural. Les cristaux artificiels présentent donc, non-seulement la

de la méthode qui m'a permis de préparer la cymophane ou aluminate de glucine à l'état de cristaux. Ces cris-

à la lumière du jour, comme les cristaux de l'Oural.

taux étaient microscopiques. Leur densité, leur composition chimique s'accordaient avec la forme , telle qu'on pouvait la déterminer sous le microscope, pour les identifier avec les cristaux naturels.

violet.

Les cristaux, non roulés de cymophane sont fort rares

A la lumière d'une lampe, cette couleur passe au