Annales des Mines (1853, série 5, volume 4) [Image 32]

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COMPOSITION

Ce minéral se présente en grains arrondis et transpa-

rents : on observe sur quelques échantillons l'indice des faces naturelles d'un prisme rhomboïdal et d'une modification sur les angles obtus et aigus de la base. Vu par transparence et perpendiculairement à la petite diagonale du prisme, sa couleur est le vert pâle ; elle est vert olive perpendiculairement à la grande diagonale; enfin le minéral montre une teinte rouge hyacinthe, rouge vineux lorsqu'on le regarde perpendiculairement à la base du prisme vers les extrémités de la petite diagonale. Dès qu'on le brise, les petits fragments présentent une teinte rose uniforme sans mélange de couleur verte : sa poussière est rose pâle.

DE L'ANDALOUSITE.

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précipité d'alumine colorée en gris noirâtre par un mélange de sulfure de fer. Ce précipité, après un lavage convenable, a été délayé dans de l'eau et traité par un courant de gaz acide sulfureux qui a dissous l'alumine et le fer en laissant un faible dépôt de silice floconneuse qu'on a recueillie, et dont le poids a été ajouté à celui de la silice obtenue en premier lieu. On a fait bouillir dans un matras la dissolution sulfureuse : l'alumine s'est précipitée, le fer est resté dissous. On a lavé par décantation le précipité d'alumine

avec de l'eau bouillante, puis on l'a recueilli sur un filtre pour le faire sécher et le soumettre ensuite à une forte calcination.

Il possède deux clivages assez faciles suivant les faces

La liqueur séparée de l'alumine a été additionnée

d'un prisme rhomboïdal de 9o° 45'. Il raye faiblement le quartz. Sa densité est de 3,16o. Exposé à la flamme du chalumeau, il reste complètement infusible. Sa poussière humectée de nitrate de cobalt et fortement chauffée prend une teinte bleue. Il n'est pas attaqué par les acides azotique et chlorhydrique : l'acide sulfurique chauffé à 3oo degrés le décompose avec lenteur en dissolvant une forte proportion d'alumine et laissant un résidu de silice qui retient encore un peu d'alumine.

d'acide azotique et d'un peu de chlorate de potasse. On l'a ensuite saturée d'ammoniaque. Le fer s'est précipité à l'état d'oxyde ferrique. Dans un essai à part, j'ai attaqué o,5 000 du même

Pour analyser cette substance, j'en ai fait fondre 0g,5000 avec du carbonate de soude. La masse fondue avait une légère teinte verdâtre indiquant la présence

d'un peu de manganèse. On l'a dissoute dans l'acide chlorhydrique et l'on a séparé la silice suivant les procédés connus. La liqueur séparée de la silice a été traitée par le suifhydrate d'ammoniaque. Il s'est formé un abondant

minéral par le bisulfate de potasse chauffé au rouge

sombre. La masse refroidie a été traitée par l'eau chaude. Il s'est déposé une 'poudre blanche (A) qu'on a recueillie sur un filtre. La dissolution renfermait, outre

le bisulfate de potasse employé en excès, la majeure partie de l'alumine contenue dans le minéral. On a précipité cette terre par le sulfhydrate ammonique , puis on l'a ralissoute dans l'acide chlorhydrique. La liqueur acide évaporée à siccité a donné un résidu salin qui, traité par l'acide cblorhydrique et par l'eau, a laissé déposer encore une notable quantité de silice. La poudre blanche (A) recueillie en premier lieu s'est

resserrée, par la calcination, en une masse cohérente contenant principalement de la silice, mais aussi de l'alumine et une proportion notable de potasse. Ainsi lorsqu'on attaque un' silicate alumineux par le bisul-