Annales des Mines (1853, série 5, volume 4) [Image 29]

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DES FLUIDES ÉLASTIQUES.

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SUR LES CHALEURS SPÊCIFIQUES

sa densité, mais suivant une progression moins rapide.

non-seulement aux soins extrêmes que Ces habiles expérimentateurs ont apportés dans leurs expériences,

Le rapport des pressions étant de 1,3585 , celui des

mais encore à la méthode directe qu'ils ont suivie ; tandis que la plupart des autres physiciens ont eu re-

chaleurs spécifique est de

cours à des méthodes détournées, dans lesquelles l'élément qu'ils cherchaient n'exerçait souvent qu'une influence très-faible. Les conclusions générales que Delaroche et Bérard ont tirées de leur travail sont les suivantes La chaleur spécifique des gaz n'est point la même pour tous, soit que l'on ait égard aux volumes, soit que l'on ait égard aux poids. Ces chaleurs spécifiques, sous ces deux rapports, ont les valeurs suivantes Chaleur spécifique.

Pesanteur Sous Sous le métne vol. le nierne poids. spécifique.

De l'air De l'hydrogène. . . . De l'acide carbonique De l'oxygène De l'azote Du protoxyde d'azote. Du gaz oléfiant . . . De l'oxyde de carbone.

1,0000 0,9055 1,2585 0,9765 1,0000 1,5503 3.,5530 1,05A0

0,8280 0,8848

1,0000 0,0752 1,5196 1,1036

),o5,8

0,969,

0,8878 1,5763

1,5209 0,9885 0,9569

1,0000 12,5401

1,0805

Les capacités calorifiques de ces mêmes gaz, par

rapport à l'eau, sont exprimées par les nombres suivants Chaleur spécifique de l'eau

de l'air atmosphérique.. de l'hydrogène. de l'acide carbonique. de l'oxygène. de l'azote. du protoxyde d'azote. du gaz oléfiant. de l'oxyde de carbone. de la vapeur aqueuse.

.

.

1,2à90 4. Delaroche et Bérard admettent, d'après des considérations théoriques, et fondés d'ailleurs sur des expé-

riences directes de Gay-Lussac, que la chaleur spécifique des gaz augmente rapidement avec la température.

Telles sont les notions les plus précises que nous possédons aujourd'hui sur la chaleur spécifique des gaz, et qui ont été généralement admises par les physiciens.

Les limites que je suis obligé de m'imposer dans cet extrait m'empêchent de discuter les méthodes qui ont été adoptées par mes devanciers, et d'exposer celles que j'ai suivies moi-même. Je dirai seulement que j'ai rencontré, dans ce genre de recherches, de grandes difficultés, non-seulement sous le rapport de l'expérimen-

tation, mais encore au point de vue théorique. Les considérations que j'ai exposées au commencement de

cette lecture le feront comprendre aisément. Aussi , bien que mes premières expériences datent de quinze ans, et que je les aie annoncées dès cette époque dans mes mémoires sur la chaleur spécifique des corps solides et liquides , ce n'est qu'après avoir employé les

1,0000 0,2669 3,2936 0,2210 0,2361

méthodes les plus variées, qu'après avoir forcé les élé-

0,2754 0,2569 0,4207 0,2884 0,8470

D'après mes expériences, la chaleur spécifique de l'air, par rapport à l'eau, est : 0,2377 Entre - 3o° et + 10°

5° La chaleur spécifique de l'air atmosphérique, considérée sous le rapport des volumes, augmente avec

ments de correction dans des sens opposés, que je présente aujourd'hui, avec confiance , mes résultats à l'Académie.

+ io° et --I-, 100° Entre -I- 100° et +225' Entre

TOME IV, 1855.

0,2379 0,2376