Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 284]

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PARACHUTE

sens horizontal ; elle peut obéir sur une plus grande amplitude à un mouvement oscillatoire qui la rapprocherait de l'un des guides en l'éloignant de l'autre.

Aussi une seule des deux griffes du parachute a pénétré dans la longrine placée vis- à -vis d'elle, et s'y est enfoncée de 46 millimètres. L'autre griffe n'a fait qu'effleurer le guide qui lui correspond et y tracer superficiellement des stries. La cage s'est donc encore placée obliquement dans le puits ; elle s'est trouvée suspendue sur un seul des bras du parachute,

et maintenue par la pression qu'elle exerçait transversalement sur les guides par suite de sa position anormale. Peu de bruit

produit sur le chapeau de la cage.

Depuis la section de rupture du câble jusqu'au bue de la patte, il n'y avait, avons-nous dit, qu'une distance de om,88 ; la chaîne d'attelage, telle qu'elle existe ac-

tuellement, ne présentait elle-même que onl,45 de longueur jusqu'au boulon d'attache sur la tige du parachute; il n'est donc retombé sur la couverture de la cage que im,55 de corde et de chaîne, le reste du câble continuant à monter dans le puits. Encore, dans

cette chute, la chaîne a dû porter à peine sur la tôle qui forme le chapeau (voir la fig. 5). Il y a donc eu Les mineurs

ne se sont pas aperçus de la rupture du crible.

très-peu de bruit produit sur ce chapeau. Il résulte de ces diverses circonstances que les quatre mineurs placés dans le compartiment inférieur de la cage, c'est-à-dire de manière à ne pas voir le parachute et à ne pas pouvoir constater qu'il avait agi, ne se sont pas aperçus de la rupture de la corde. Ils se sont crus

arrêtés dans leur voyage par le fait du machiniste, ou à cause de quelque manoeuvre à faire à la surface du sol. Ils n'ont Connu l'accident auquel ils avaient échappé que lorsque la cage, qui descendait et gins

DE M. FONTAINE.

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devaient rencontrer dans le puits, est arrivée à proximité du point où ils étaient arrêtés. Au moment où la cage qui descendait est arrivée sur celle accrochée sur les guides, il s'est produit un second fait dans lequel le parachute a encore joué un rôle fort heureux. Ce nouveau fait mérite aussi d'être signalé.

Nous avons représenté en T, sur la fig. 3, la première cage suspendue sur les longrines, celle qui con-

tenait les quatre ouvriers partis de l'accrochage de 498 mètres. La patte du câble, retombée sur le chapeau, au lieu de se placer à plat, s'était posée de champ et du côté où la seconde cage devait passer en descendant. En raison de ses dimensions transversales et de sa roideur, elle occupait ainsi mie largeur beaucoup plus considérable que l'espace libre, de 6 centimètres environ, réservé entre les deux cages. Celle U qui descendait contenait huit hommes ap-

partenant au second poste, quatre à chaque étage. Parvenue à la hauteur du chapeau de la première, et ne trouvant plus la place nécessaire pour passer, elle fut arrêtée sur l'obstacle qu'elle rencontrait. La corde à laquelle elle était liée, continuant son mouvement descendant, et perdant par suite sa tension, le second parachute agit à son tour, retint la cage U sur ses guides, et empêcha ainsi un nouvel accident qui pou-

vait être très-grave, car la corde, posée de champ, n'était pas en équilibre stable. Il y eut donc au même moment douze hommes suspendus sur les deux parachutes. Les quatre premiers

incontestablement, et les huit autres, peut-être, ont été sauvés par l'appareil de M. Fontaine. Afin de sortir de la position dans laquelle on se tren-

vait de part et d'autre, un des Mit. Ouvriers dé

Suites

de l'accident