Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 78]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

151

DES 'TOUILLES DE LA LOIRE. 1 5o

DESCRIPTION ET CLASSIFICATION

Le menu est employé, comme celui des houilles grasses ordinaires, dans les verreries, les fours à réverbères, les fours à chaux, les tuileries,etc. On ne l'emploie jamais ni pour la forge, ni pour le coke, ni pour le gaz. Les houilles raffauds existent surtout à Rive-de-Gier; elles proviennent de la grande masse et spécialement

avec flamme très-longue et fuligineuse. En vase clos la houille fond, mais n'augmente pas de volume. Le coke produit est argentin, très-poreux et léger. Ce charbon produit plus de bitume, de fnatieres vplatiles et de gaz que tous les autres. Déduction faite des cendres , on a o, 5q. de matières volatiles, et la distillation lente m'a donné Bitume Eau ammoniacale.

de la partie inférieure, mais uniquement des conces-

deuxième classes.

La grande couche du système inférieur de SaintÉtienne, à la Chana et au bois Monzil , fournit aussi du charbon raffaud, mais qui passe aux houilles grasses ordinaires du premier groupe. Enfin le charbon de la galerie Sainte-Barbe à Villards , qui appartient également au système inférieur de Saint-Étienne, est un raffand passant aux houilles à gaz.

Carmel-coal

do Montrambert (no 71

des tableaux).

Le bassin de la Loire ne renferme aucune houille sèche à longue flamme du genre de celle de Blanzy. Aucune n'est aussi riche en oxygène (15 à 16 p. oo). Par contre on trouve à Montrambert, au milieu de la grande couche du système moyen, dont la puissance est

en ce point de 14 à 15 mètres, un banc de véritable aannel-coal de plusieurs décimètres. C'est un charbon tout à fait terne et d'une nuance brune, comme le brai, dur, à cassure conchoïde, très-inflammable et brûlant

4,80

Matières non condensées.. .

sions situées à l'extrémité orientale du bassin, à Couzon, Chantegreine , Couloux , Combes et Égarandes , le

Sardou, les Verch ères et le Gourd-Marin ; et même, dans ces concessions, à es-ure que l'on se dirige de l'est à l'ouest, on rencontre des charbons de plus en plus tendres et gras. A l'ouest du Sardon et du GourdMarin, on arrive aux charbons gras des troisième et

zi,60

Coke..

59,0 100,00

Le bitume est brun clair, très-fluide, plus léger que l'eau, tandis que toutes les autres houilles donnent un goudron plus dense que l'eau et presque toujours trèsvisqueux.

C'est à coup sûr la houille du bassin de la Loire qui renferme le maximum d'hydrogène. Comme elle est d'ailleurs plus grasse et plus riche en matières volatiles que le cannel-coal du Lancashire, analysé par MM. Regnault et Richardson, il doit contenir au moins 6 p. 100 d'hydrogène et 9 à io p. 100 d'oxygène. Le cannel-coal de IVIontrambert est nettement séparé de la houille noire ordinaire au milieu de laquelle il se trouve. Il n'y a pas passage graduel au contact.

Voyons maintenant jusqu'à quel point il existe un entreRapport la nature houilles rapport plus on moins intime entre la composition des CLdes leur situation houilles et leur sitnation dans l'intérieur du bassin.

Si l'on parcourt les tableaux qui terminent ce mémoire, on verra d'abord qu'une même couche change de nature d'un point à un autre du bassin. Ainsi la grande couche de Rj-ye-de-Gier fournit des raffa,uds

dans l'intérieur du bassin.