Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 62]

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DESCRIPTION ET CLASSIFICATION

quelles limites extrêmes doit se trouver renfermée la composition élémentaire de chacune des principales sortes de houille. Choix Tandis que M. Regnault a fait choix, pour toutes ses des échantillons. analyses , d'échantillons d'une pureté exceptionnelle, afin que la présence des cendres eut une influence moindre sur le résultat de l'analyse, j'ai cherché, au contraire, à opérer sur des fragments ordinaires, c' està-dire , autant que possible, sur les combustibles, tels qu'on les emploie dans les arts. J'ai aussi essayé, dans certains cas, concurremment le menu et le gros ; et, pour être assuré que les conditions

dont je viens de parler fussent exactement remplies j'ai recueilli moi-même, dans l'intérieur des mines, les divers échantillons.

Toutes les houilles ont été essayées, de la même manière, par calcination, dans un creuset de platine bien

fermé, lui-même placé dans un creuset de terre, dont k vide était comblé avec de petits fragments de charbon de bois. J'ai presque toujours opéré sur 3o grammes de

houille ; mais, pour avoir une moyenne plus exacte, on les prenait au hasard dans une masse, bien concassée

et mêlée, pesant, le plus souvent, au moins m kilogramme. Le coke, provenant des 5o grammes de houille calcinée, était presque tout entier finement pulvérisé ;

puis 2 grammes de la poudre ainsi obtenue était incinérée dans une capsule de platine, chauffée au rouge dans la mouille d'un four de coupellation. On était ainsi dispensé d'agiter la matière, ce qui est toujours une cause de perte. istination lente.

Quelques houilles bien caractérisées de chaque classe furent, en outre, soumises à une distillation lente dans une cornue de verre. On recevait le bitume et l'eau dans une fiole tarée d'avance, et on tenait compte des ma-.

1) 9 p.gs nowLus le LA MM'. tières retenues par le col de la cornue. On séparait l'eau, moins dense, à l'aide d'un petit entonnoir trèseffilé, et on la pesait enfin directement dans une trèspetite capsule de porcelaine. A la vérité , la matière huileuse retient toujours un peu d'eau, mais, comffl cette faible erreur a constamment lieu dans le même,

sens, les résultats obtenus peuvent néanmoins être con-

sultés avec fruit, lorsqu'on veut apprécier le degré d'oxygénation relative des divers échantillons. En général , j'ai opéré ces distillations sur 15 à. pesé le comhustiblg o, grammes, et on a constamment après son introduction dans la po,rnue de verre. Pour toutes ces opérations, je me suis servi d'une balance de précision donnant les milligrammes. On chauffait jusqu'au raniqllssement du verre, et le coke obtenu était ensuite recalciné au rouge intense dans le creuset de platine, ce qui lui faisait perdre encore 2 à 4 p. 1, oo de son poids. 4nfiu , j'ai opéré quelques, distillations, dans un

simple tube de verre, s,ur environ 2 g-ammes, pour déterminer, sur a nye à merçure , le volume de gaz qui se dégage cl'tme ho,uille lorsqu'on la soumet, en vase clos, à une temperatnre lentement croissante. J'ai ainsi essayé phis dg cinquante échantillons diffé-

rents, et j'ai réuni ks OsPitaits obtenus dans les tableaux qui terminent ce travail. Une première colonne indique l'origine des bouille; les trois suivantes , les proportions relatives de mar tières volatiles, de charbon et de cendres,. Une cinquième colonne donne la quantité de cendres sixième renferme k rapport entre. par 100 de coke. les matières volatiles et la houille, supposée privée de cendres. Cie chiffre seul, joint à l'aspect, du coke, suffit, dans la plupart des cas, pour classer la hue.. Ç'e