Annales des Mines (1851, série 4, volume 20) [Image 85]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

168

CALCAIRE SACCHAROÏDE

DU GNEISS DES VOSGES.

Dans tous les rognons le mica m se trouve à la circonférence et il présente une surface mamelonnée, ordinairement un peu rugueuse; ses lamelles sont orientées suivant des plans qui sont à peu près perpendiculaires au plan tangent à la

rognon , mais est toujours la plus grande dans la direction du grand axe. Quand les rognons ont une composition minéralogique plus complexe que les précédents, ils

surface du rognon, et elles sont groupées à la manière de fibres. Au contact du mica m, la pyrosklérite p est généralement compacte comme la serpentine; dans le centre du rognon , au contraire, elle est souvent en lamelles cristallines et nacrées. Lorsqu'on enlève la zone de mica qui entoure

un rognon de pyrosklerite , on reconnaît que l'empreinte des lamelles de mica est marquée sur la surface de ce rognon qui est luisante, extrême-

ment douce au toucher, et facile à rayer avec l'ongle, ce qui n'a pas lieu pour la pyrosklérite cristalline qui se trouve au centre du rognon. Quoiqu'il y ait une ligne de démarcation bien tranchée entre les zones concentriques de mica et de pyrosklérite, des lamelles de mica se sont quelquefois développées jusque dans la pyrosklérite; il

importe d'ailleurs de remarquer à ce sujet que, d'après les analyses précédentes , le mica et la. pyrosklérite ont la. même teneur en silice. Lorsqu'il y a du feldspath dans un rognon, il est toujours au centre ; de plus il est -nettement ,

séparé de la pyrosklérite, quand c'est de forthoseo (voir,fig. I 5) ; tandis qu'il passe insensiblement à

la pyrosklérite , lorsqu'il est à éclat gris j (voir fig. 16 et 17). J'ai constamment observé que le fildspath était enveloppé par une zone concentrique de pyrosklé7

rite , dont l'épaisseur très-variable dans des rognons différents est aussi variable dans un même

169

présentent ordinairement la structure suivante (voir Pi. X, fig. 16) t, zone d'une espèce de chlorite Marié verdâtre, translucide, écailleuse, douce au toucher comme le talc, auquel elle ressemble beaucoup.: par calcination

,

cette substance devient noire, puis

blanc d'argent nacré ; elle perd 4,8o p. 100 d'eau sur la lampe à alcool ; elle fond assez Lcilement au chalumeau ; elle se laisse attaquer par l'acide chlorhydrique , soit avant, soi après calcination, et la dissolution dans laquelle il n'y a qu'une trace d'oxyde de fer contient de l'alumine et de la magnésie. Dans l'échantillon, représenté ici elle a moins de on',002 d'épaisseur elle se sépare assez

aisément de la zone de mica, et c'est peut-être

pour cette raison qu'elle ne s'observe pas sur tous les échantillons. m , zone bien régulière de mica verdâtre, qui a environ ow,o t d'épaisseur. p, zone de prroskie. rite qui se fond insensiblement dans le fi ldspath (Willeflinta) f; elle a une épaisseur variable, qui est la plus grande aux extrémités du grand axe du rognon , où elle est environ de orn,ot 5. Le feldspathf est. blanc, inéclat gras, et il présente une masse confusément cristalline , dans laquelle il y a quelques cristaux de sphène bruns. Le rognon qui vient d'être décrit est traversé par une fente très-nette a d, qui se prolonge tusque dans la zone de mica m, dont elle a déplacé les lamelles, et il est extrêmement remarquable que de la pyrosklérite se soit développée de part et d'autre de cette fente a, u'; il me parait résul-

Sphène.