Annales des Mines (1851, série 4, volume 20) [Image 83]

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DU GNEISS DES VOSGES. CA E, CAI RE SACCHAROÏDE 164 Philippe, qui ne contient pas d'eau est plus pauvre en magnésie , 'et au contraire plus riche en oxyde

de fer et en chaux que celui du Chippal; il semblerait cependant plus naturel de croire que ce dernier , qui a cristallisé dans du calcaire, doit êtrele plus riche en chaux : il est donc probable que ce

Amphibole.

pyroxène du Chippal a été pseudomorphosé, et qu'il a perdu une partie de sa chaux et de son oxyde de fer qui ont été remplacés par voie de substitution par de la magnésie et par de l'eau. L'amphibole est en grands cristaux ayant souvent plus d'un centimètre de côté qui se sont développés préférablement au pyroxène, lorsque le feldspath a un éclat glas, ou lorsqu'il appartient au sixième système. Cette amphibole a une couleur vert grisâtre ou vert noirâtre; par l'altéra. Lion atmosphérique elle devient brune et elle prend un éclat métallique et bronzé très - vif; aussi a-t-elle été décrite jusqu'à présent comme du diallage, et l'éclat gras chi feldspath qui lui est associé, fait en effet ressembler certains échantillons isolés à de l'euphotide.

Elle est extrêmement lamelleuse. J'ai analysé des cristaux Ae cette amphibole qui ont été extraits d'un rognon feldspathique se trouvant dans le gneiss ; ils avaient une coulur brun noirâtre et un éclat bronzé .très-vif; leur poudre était grise légèrement nuancée de brun. Dans leur intérieur il s'était développé des la' nielles de mica , desquelles il était impossible de les séparer complétement.

Leur densité est égale à... 3,076. J'ai trouvé pour leur composition

165

Silice Alumine.

44,82

Oxyde de chrôme Protoxyde de manganèse.

traces traces

Protoxyde de fer Chaux

Magnésie (par diff.). Perte au feu. Somme

15,18 .

11,17

9,69

19,48 1,66

ino,00

M. le docteur Carrière , qui a également analysé ces cristaux, m'a annoncé avoir obtenu à peu près les mêmes résultats. Il est donc démontré par l'analyse que ce minéral est bien de l'amphibole , et sa composition

se rapproche d'ailleurs beaucoup de celle de l'amphibole du Gabbro de la Prese, analysée par M. Kudernatsch

Si on compare cette amphibole au pyroxène du Saint-Philippe auquel il est associé dans les mêmes rognons, on voit qu'elle est plus pauvre en silice, niais beaucoup plus riche en alumine; de plus, tandis que la base dominante est la magnésie, celle du pyroxène est la chaux. Je n'ai pas recherché les alcalis dans cette amphibole du Saint-Philippe, car on en aurait nécessairement trouvé à cause du mélange intime d'un peu de mica et peut-être même de feldspath. On peut remarquer en effet des veinules microscopi-

ques de feldspath à éclat gras f qui coupent certains cristaux d'amphibole transversalement comme cela est représenté sur la fi,. 21 , Pl.- X: _

ces veinules font voir que la cristallisation de l'amphibole a précédé celle du feldspath et on reconnaît de même que la cristallisation du pyro'xène a pré(a) Rammelsberg. Handwiirterhuch, p. 511.

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