Annales des Mines (1850, série 4, volume 17) [Image 326]

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ASSOCIATION DE L'ARGENT

perte sur ce dernier métal qui est fortement altéré par le bichlornre de cuivre. Mais on peut réduire d'abord le chlorure d'argent de la même Tnanière qu'on le fait dans le cazo , puis en rernplaçant.la solution de sel marin par du magistral ou du'sulfate de cuivre, on décomposera le sulfure d'argent, et pour multiplier le contact de l'agent ,réducteur, on pourra ajouter des plaques de cuivre.

AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.

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Les minerais auxquels on l'appliquait sont des minerais erarmatières quartzeuses et ocreuses, mélangées d'hy- gent d'Huelgoat.

drosilicates d'alumine et que l'on désigne habituellement sous le nom de terres rouges à cause de leur friabilité et de leur couleur habituelle d'un jaune rougeâtre; mais elles ont fréquemment aussi des teintes grises, noirâtres, bleuâtres et quelque-

fois d'un vert clair. Elles renferment habituelle-

Procédé, d'amalgamation d' Huelgoat (méthode mixte). Pendant plusieurs années on a pratiqué aux principes dee° mines d'Huelgoat, en Bretagne, une méthode procédé. d'amalgamation mixte, qui tenait à la fois des deux méthodes américaine et saxonne. Elle consistait à opérer la chloruration de l'argent par voie humide, à l'aide du magistral et du sel marin, mais en l'absence du mercure, et à réduire ensuite le chlorure d'argent dans des tonnes rota-

ment quelques centièmes de plomb , zinc et cuivre, tant à l'état de sulfure, qu'a l'état de

tives, par le concours simultané du fer et du mer-

avec des minerais plombeux sans lavage préalable. Les parties pauvres, après avoir été forte-

cure. Dans la première partie du traitement on tâchait de se rapprocher de ce qui a lieu dans le patio ; ensuite l'amalgamation proprement dite était exécutée tout à fait de la même manière que dans le traitement saxon. Quoique les résultats n'aient pas été entièrement satisfaisants dans ees dernières années, nous croyons devoir faire connaître ce procédé qui n'a point encore été décrit d'une manière détaillée et que l'on s'occupe à modifier aujourd'hui (I). (I) Nous avons vu ce procédé mis en pratique pendant plusieurs années, et les renseignements économiques qui y sont relatifs nous ont été communiqués par MM. Pernollet, Dumarçais et Letellier, ingénieurs de l'établissement.

carbonate, sulfate et phosphate. L'argent s'y trouve en partie sous forme de chlorure et de bromure; en partie à l'état natif et sous forme de sulfure associé soit à des pyrites, soit à d'autres sulfures métalliques, particulièrement à un sulfure cuproplornbifère. Leur richesse est extrêmement variable, depuis des traces d'argent jusqu'à plusieurs centièmes : les portions riches sont mises à part et traitées directement par la fonte ment desséchées dans une espèce de four à réver-

bère, sont écrasées sous une meule tournante, à axe horizontal : à la suite de ce broyage qui est très-imparfilit, la matière est criblée à sec : la portion la plus tenue qui passe à travers les mailles

du crible renferme ordinairement de 2 à 4 millièmes d'argent et est fondue à Poullaouen sous le nom de terres siliceuses : les gros grains et les petits fragments quartzeux qui restent sur le crible sont bocardés, puis lavés sur des tables dormantes, oèi l'on obtient des schlichs qui sont fondus, et ce

sont seulement les schlamms qui sont soumis à l'amalgamation; ils sont beaucoup plus pauvres que les minerais amalgamés en Saxe et en Amé-