Annales des Mines (1850, série 4, volume 17) [Image 303]

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ASSOCIATION DE L'ARGENT

tité d'eau dans des cuves au centre desquelles tourne un axe vertical armé de tiges de fer. A mesure que l'amalgame se sépare et se dépose au fond , on fait

écouler les boues en ouvrant successivement des trous pratiqués à différents niveaux. L'amalgame que l'on obtient ainsi est beaucoup plus impur que le premier ; il renferme, en effet, la plus grande partie du plomb et du cuivre qui se sont unis au mercure, vu que les amalgames de ces deux métaux ayant plus d'adhérence pour les résidus.que l'amal-

game d'argent, s'en détachent plus difficilement, et seulement à la suite d'un lavage plus prolongé. Résultats du Irai. La perfection du procédé de Freyberg est déteillent saxon. montrée par l'excellence des résultats : la perte en mercure est sept ou huit fois moindre qu'en Amé-

rique; elle est égale à environ 22 pour- ioo du

poids de l'argent obtenu, et n'atteint pas un demimillième du poids du minerai. Il y en a un peu

de perdu sous forme de calomel; mais la perte

principale provient de ce que le mercure se divise beaucoup, prend l'aspect d'écumes, et se mélange intimement avec la gangue. Nous avons vu que cet état se développe d'autant plus que la propor-

tion d'eau d'imbibition est moindre; mais nous savons aussi que pour obtenir un bon rendement il ne faut pas rendre la pâte trop liquide. D'ailleurs on a remarqué à Freyberg que la trop grande di-

vision du mercure est produite par une rotation rapide des tonnes, par la présence de minerais argileux et calcaires, par -la formation d'amalgames de plomb et de cuivre qui se dissolvent dans le mercure en même temps que l'amalgame d'argent.

Dans le traitement saxon, comme dans le prol'argent ont or- cede américain , on a observé que les pertes sur d inairerrient lieu le mercure et sur l'argent ont ordinairement lieu en sens Inverse. Les pertes sur le mercure et sur

AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.

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en sens inverse, c'est-à-dire que les conditions tendant à rendre l'extraction de l'argent plus plète et plus rapide tendent à augmenter la comconsommation de mercure; l'une des principales causes est l'élévation de la température qui atteint ordinairement 25 à 30 degrés. En hiver elle est moins élevée et l'amalgamation a lieu plus lentenient; alors la perte sur le mercure serait moindre si on ne donnait à la pâte une consistance plus épaisse en y mettant moins d'eau. Un échauffement artificiel de la masse accélérerait l'amalgamation , mais on a reconnu qu'il occasionnait de trop fortes pertes en mercure. Au contraire, l'addition de chaux dans les tonnes préserve le mercure de la chloruration , en décomposant les chlorures métalliques; elle empêche ainsi l'amalgamation du cuivre et du plomb, mais elle a l'inconvénient d'affdiblirle rendement en argent : c'est un effet semblable que produit la présence d'une gangue calcaire , ainsi que nous l'avons observé dans nos essais et comme on fa remarqué en grand.

A Freyberg, la perte en argent dans f amalgamation est ordinairement comprise entre 5 et 9 Perte en argent. pour too ; soit 7 pour r oo en moyenne. Une partie de ce métal disparaît dans les diverses du traitement , principalement dans leopérations grillage, par volatilisation ; mais la plus grande partie de l'argent perdu reste avec les boues, qui ont ordinairement une teneur comprise entre r et t 3/4 dix-millièmes. Il s'y trou ve principâlement sous forme de sulfure, accompagné de quantités trèsminimes d'amalgame, de chlorure, et peut-être de silicate d'argent (1).

(i) Les résidus de Freyberg consistent pour une moitié