Annales des Mines (1850, série 4, volume 17) [Image 249]

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ASSOCIATION DE L'ARGENT

Remarques sur principaux, il nous importe de fixer notre attention les

conditions sur ,es circonstances qui peuvent la rendre plus dans lesquelles a lieu en grand facile. On sait que cette réduction est déterminée

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la réduction du gent.

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métal aussi bien en Amérique qu'en Europe : ici c'est le fer ; là c'est le mercure dans le patio, où l'on opère à froid, ou bien c'est le cuivre dans le cazo, où l'on opère à chaud; dans tous les cas le mercure sert pour amalgamer l'argent déja réduit, lors même qu'il ne joue pas le rôle de métal réducteur. Ce phénomène de réduction, qui est si simple par lui-même, doit, comme tous les phénomènes de la chimie, être sujet aux influences exercées par les conditions variables et multiples dans lesquelles

il se réalise. Evidemment, l'état de sécheresse ou le degré de fluidité des mélanges, la nature de la gangue, la présence ou l'absence des matières salines et les proportions du mercure, doivent exercer

sur la marche générale une action que le résultat ultime rendra évidente. Les conditions qui nous entourent ne nous perConsidérations sur la nature de mettant pas d'étudier ces questions sur une nos expériences. grande échelle et de c à rendre directement applicables à l'industrie les résultats auxquels nous

pourrions parvenir, nous nous sommes limités à des recherches méthodiques de laboratoire sur du chlorure d'argent artificiel. D'abord il eût été difficile de se procurer une quantité un peu considérable de chlorure naturel pur, et d'ailleurs l'emploi d'un produit artificiel nous a paru préférable dans cette sorte de recherches, vu que les résultats seront pl us rigoureusement comparables entre eux, les conséquences qu'on en déduira seront plus absolues et auront par cela même un caractère scien-

tifique dont elles seraient dépourvues si on expé-

Aux ivinvÉBAux MÉTALLIQUES.

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rîmentait sur des produits naturels, variables et par leur composition et par leur structure. Les expériences que nous allons relater ont

pour objet dedéterminer quel est l'étatd'imbibition le plus. favorable à l'amalgamation, en même temps elles serviront à donner une idée de l'influence que peut exercer un grand excès de mercure; enfin elles établiront une comparaison entre l'argile et l'oxyde de fer considéréscomme gangues. Les circonstances ont été toujours les mêmes autant que possible, car tous les essais ont été faits dans le même temps; les matières en présence avaient donc la même température, la même nature de mouvement et la même durée de contact ; les récipients étaient proportionellement semblables

Conditions des expériences.

ainsi que la nature des substances qu'ils renfermaient. Nous avons constammant employé du chlorure d'argent préparé par voie humide et desséché à too ; l'oxyde de fer et l'argile finement pulvérisés ont été les mêmes pour tous les essais. Le mercure a été toujours employé en grand excès

proportionnellement à la quantité d'argent. En effet, pour .10 grammes de gangue et og, I oo de

chlorure d'argent, on a employé comme minimum 65 de mercure et comme maximum quatre fois autant, ce qui fait dans un cas quatre-vingt-six fois plus de mercure que d'argent, et dans l'autre cas trois cent quarante-quatre. Nous avons exagéré la proportion minimum de Différences entre conditions de mercure pour compenser les défauts inhérents au les nos genre de mouvement dont nous pouvions dispo- et cellesexpériences des Proser; car la rotation , qui a duré trente heures, a c dés industriels. raison de vingt-cinq tours par minute, n'a pas eu lieu d'une manière continue : elle a été exécutée à bras, pendant quelques heures chaque jour (trois é,