Annales des Mines (1850, série 4, volume 17) [Image 248]

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492 Résultats de ces expériences.

ASSOCIATION DE L'ARGENT

On voit par ces expériences que l'argent métallique seul au bout de trente jours a été, à peu de chose près, complètement attaqué, et que l'action a é(é plus lente en présence de la gangue. On voit aussi qu'une dissolution de bichlorure de cuivre six Ibis plus concentrée, mais aussi occupant un volume six fois moindre , a produit une chloruralion un peu plus lente; cependant la différence a été très-peu considérable. Quant à l'argent natif, il a donné un résultat deux fois plus faible que l'argentsimplement mêlé à une quantité de gangue quatre fois plus grande; et lorsque la durée du

contact a été double, le résultat fourni par l'argent natif a été plus faible d'un quart. L'argent natif dont nous nous sommes servis était très-divisé et le poids de sa gangue était quatre

fois moindre que celui de la gangue mélangée à l'argent métallique : on devait donc s'attendre à des résultats assez rapprochés. Mais il n'en a rien été; ce qui semble prouver que dans les minerais l'argent métallique n'est pas librement mêlé à la gangue , mais qu'il y adhère plus ou moins et forme comme un tout solidaire. On voit enfin que la chlontration n'est pas proportionnelle à la durée de l'action, car les expériences n" 3 et 4 prouvent que si pendant un mois d'action on a chloruré les 0,39 de l'argent, pendant un deuxième mois de contact on en a chloruré seulement o,16. La chloruration de l'argent par voie humide Remarques sur ,chl'nea,,Ii" étant donc si lente, on peut présumer que dans argent .ans aiteent a- 1- amalgamation du patio, l'argent natif et sulfuré le traitement méricain du pa- ues minerais s'unit en partie au mercure, sans passer préalablement à l'état de chlorure. Toutefois nous ferons observer que les circonstances dans lesquelles nous avons exécuté nos essais sont loin

AUX. MINÉRAUX MÉTALLIQUES.

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d'être identiques à celles du patio. Nous avons opéré sur de très-petites quantités de matière, à une température qui n'a ,jamais dépassé + centigrades, et le mouvement des mélanges a été intermittent. Mais en Amérique on opère sur des masses considérables; la température des mélanges

paraît être généralement supérieure à + 6, et le mouvement produit par le piétinement des chevaux y est fréquemment répété. Les circonstances que l'on réalise en grand paraissent donc être plus favorables à la chloruration de l'argent, et de plus

l'opération du patio américain dure deux à trois mois : cependant si l'on fait attention que les minerais renferment l'argent en partie à l'état natif, en partie à l'état de sulfure, et que les sulfures d'argent simples et multiples se changent en muriates (comme nous le verrons plus loin) avec beau-

coup plus de lenteur encore que l'argent natif, il est vraisemblable que la chloruration de l'argent est rarement complète; et si l'appauvrissement des minerais au moyen des méthodes d'almagamation , ayant pour base la voie humide, n'est, jamais aussi parfait qu'on pourrait le désirer, cela tient sans doute à ce qu'une portion des sulfures argentifères a résisté à l'action des corps tendant soit à les chlorurer, soit à les réduire : c'est ce que nous ferons voir plus loin d'une manière encore plus précise.

Expériences relatives à l'argent combiné avec un corps halogène.

Puisque dans les procédés d'extraction de l'argent la réduction du chlorure est l'un des points 33 Torne XVII, 185o.