Annales des Mines (1850, série 4, volume 17) [Image 136]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

ASSOCIATION DE L'ARGENT

1I70

AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.

de chlorure d'argent avec de l'eau, on voit bientôt la couleur jaune du sulfure disparaître pour faire place à une couleur bistre, qui , plus tard, devient

trouve que le liquide filtré contient du chlorure

posés minéraux qui, à leur état naturel, se trouvent le plus souvent associés à l'argent. expérienBien que l'expérience nous ait démontré que le cesLessont facilisimple contact, favorisé par la présence de l'eau, tées parraddition disolvant

de cadmium. On arrive encore au même résultat si l'on f'ait

d'argent et des sulfures métalliques ; néanmoins nous avons pensé que si l'on mettait en dissolution

noire. Jette-t-on le mélange sur un filtre, on Action de la rrTyirbiLdee

c(urieyarue l'expérience

sur le chlorure d'argent.

avec d'autres sulfures, à cela près

que la réaction ne se manifeste parfois qu'au bout

d'un temps considérable. Ce n'est qu'au bout

d'un mois , par exemple, que l'eau imbibant une bouillie de pyrite de cuivre et de chlorure d'argent est, devenue bleuâtre par suite- de la formation de chlorure de cuivre. Une expérience comparative, faite sans chlorure d'argent , da rien produit de pareil. Le bisulfure d'étain , dans les mêmes circonExpériences re-

taises au bisul- stances

,

devient noir, et l'eau du mélange contient

au , protosulfure de beaucoup fure d'élain , cuivre,

o7

d'acide chlorhylique libre. Il en est de

même si l'on fait un pareil essai avec du protosul-

fure de cuivre naturel; mais, dans ce cas, l'eau devient acide et bleue tout à la fois. Ne conservant plus le moindre doute sur la dé-. Les sulfures m'iaffiqu"'"tia composition réciproque des sulfures métalliques faculté réagir sur les chlorures nsol ubles et du chlorure d'argent par la seule inegtérl'éli.ralle! se!' en tervention de l'eau, nous avons voulu constater si

les sulfures se comportent de même avec les autres chlorures et avec les sels. Nous avons vu que, dans la plus grande partie des cas, il y a décomposition plus ou moins étendue, et nous avons dès lors compris que ce fait général méritait une étudeapprofondie qui nousaurait éloignés denotre sujet principal. C'est pourquoi nous avons voulu d'a-

bord étudier avec détail tout ce qui concerne l'action réciproque du chlorure d'argent et des corn-

-

peut déterminer la décomposition du chlorure d'un du chlorure d'ar gent.

l'un des deux agents, le phénomène deviendrait beaucoup plus commode à observer. Il nous a donc paru nécessaire d'établir préalablement que l'ammoniaque employée comme dissolvant n'exerce

pas une influence perturbatrice; ensuite, nous avons cherché si l'hyposulfite de soude peut rem-

placer l'ammoniaque dans les cas où ce dernier réactif ne peut pas être employé. Ainsi , toutes les substances essayées , dont on verra la liste plus loin ont éprouvé l'action de l'ammoniaque ou de l'hyposulfite de soude , et elles nous ont fourni la preuve matérielle -qu'elles ne subissent aucune modification importante de la part de ces deux réactifs.

Voici le procédé que nous avons suivi pour me- I'rocédé suivi apprécier la surer approximativement la faculté plus ou moins pour faculté inégale les sulfugrande qu'ont diverses substances de décomposer qu'ont res de décompole chlorure d'argent : approximativement, disons- ser le chlorure

nous ; car, nous étant aperçus que -cette faculté d'argent. n'est pas la même pour tous les minéraux appartenant à la même espèce, nous avons jugé inutile d'en pousser la mesure aux dernières limites pour chaque cas particulier. Suivant les indications fournies par une dissolution ammoniacale chloroargentique sur la faculté décomposante d'une substance donnée, nous opérions sur quelques décigrammes ou sur quelques grammes. Dans tous les cas, la substance , bien pulvérisée , était intro-