Annales des Mines (1850, série 4, volume 17) [Image 5]

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ASSOCIATION DE L'ARGENT

doutes provenant 'de la possibilité que certaines parties de la moufle eussent été plus chaudes que d'antres, alors les pertes de fin eussent été inégales, et les boutons de retour non comparables. Cette considération nous a décidés à constater directement quelles sont les pertes qui ont lieu dans la coupellation des culots de plomb contenant de petites quantités d'argent, lors même que la température s'élève au plus haut degré qu'elle puisse atteindre dans un fourneau donné. Expériences sur la coupellation. ImPessiblille de Des expériences ont déjà été faites dans les étaprendre pour bases l principes missements de monnaies pour apprécier les erreurs admis dans les (me l'or, peut commettre dans les essais par voie établissements --1 , de monnaies. secn des es titres des monnaies ou des divers allia-

ges d'argent; mais nous ne pouvions prendre

pour hases les résultats de ces expériences, car elles ont été exécutées sur des quantités de matières contenant plusieurs décigrammes d'argent or les boutons de retour que l'on obtient dans l'essai des minéraux argentifères atteignent rarement le poids d'un décigramme. Si les pertes dans la coupellation pouvaient être

considérées comme des fractions invariables

quel que fût le poids de l'argent, à la seule condition d'une égalité de température, nous serions en droit de supposer que dans l'essai par voie sèche des minéraux argentifères , la coupellation ne donne aucune perte sensible à la balance ; car on admet , dans les fabriques de monnaies, que la perte de l'argent ne s'élève pas ordinairement à o,005. Or, comme les pertes ne sont déterminables aux balances ordinaires, dites de précision, que si elles atteignent le poids d'un demi-milligramme,

AUX MINÉRAUX MÉCALLIQUES.

il faudrait que le bouton de retour pesât Io() milligrammes, ce qui n'a presque jamais lieu dans l'essai des minéraux argentifères. Mais il est facile

de prévoir que les pertes qui ne surpassent pas o,005 quand on opère sur des poids d'argent de plusieurs décigrammes, doivent être plus fortes, quand il s'agit de poids moindres : ne sait-on pas, en effet, que la coupellation en grand des plombs cl 'oeuvre dans les usines donne toujours lieu à des pertes. moindres que les essais en petit ? En outre il était important de voir si aux tem-

Nécessité

de

faire des expépératures les plus élevées les pertes ne devien- riences directes. ciraient pas beaucoup plus considérables; aussi nous avons cru devoir faire des expériences directes pour apprécier les limites des erreurs que nous étions exposés à commettre dans les essais

auxquels nous allions nous livrer.

En fondant les matières dans lesquelles nous soupçonnions la présence de l'argent , jamais nous n'y avons ajouté plus de 3o grammes de litharge sans argent, et- par suite les culots de plomb que nous avions à coupeller ont toujours eu un poids inférieur à 3o grammes. Si donc on ajoute directement à 3o grammes de plomb pur des CplaIltitéS d'argent d'un poids égal ou supérieur à celui des boutons que l'on peut obtenir dans les essais des minéraux, et si l'on fait la coupellation à la plus haute température, les diminutions de poids que l'on constatera après la coupellation excéderont certainement les erreurs que l'on peut commettre. Pour rendre les expériences rigoureuses, nous

Conditions des

avons voulu opérer sur de l'argent tout à fait p, expériences.

car les métaux étrangers qui peuvent lui être alliés se scorifient en grande partie pendant la