Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 171]

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DIORITE DU PONT-JEAN. 340 cristalline, car elle se clive sous l'angle de 1240, et

Par calcination elle prend une couleur brune un peu bronzée.

J'ai trouvé pour la composition chimique de lamelles extraites d'un échantillon du Thillot

Oxyde de chrOme. . . . Protoxyde de fer. . . . . Protoxyde de manganèse Chaux Magnésie (diff )

Moyenne.

50,27

49,80 8,95 0,24 9,59 0,20 11,37

50,04 8,95 0,24 9,59 0,20 11,48 18,02 0,81 0,08 0,59

11,58

Soude

0,81

Potasse

0,08 0,59

Perte au feu.

34i

J'ai trouvé en outre quelques millièmes de soude

et de potasse; mais en examinant à la loupe les

en petits fragments elle est translucide. Sa densité est de... 3,059.

Silice. Alumine

DIORITE DU PONT-JEAN.

100,00

La couleur claire de cette amphibole indique qu'elle doit avoir une faible teneur en fer, et en effet l'analyse précédente montre qu'elle contient seulement les 2/3 de la quantité d'oxyde de fer trouvée dans l'amphibole de la diorite orbiculaire de Corse (I); elle renferme d'ailleurs, comme cette dernière, un peu d'oxyde de ebrôme, qui contribue sans doute à lui donner sa belle teinte verte.

Ainsi que cela a lieu pour les amphiboles qui entrent dans la composition des roches, dont j'ai fait connaître l'analyse antérieurement, la silice séparée par l'attaque au carbonate de .soude est légèrement colorée par de l'oxyde de fer.

-Elle contient d'ailleurs, comme les amphiboles des roches, une proportion notable d'al u mi ne. (1) Annales de Chimie et de Physique, 3°série, 1. XXIV. Sur la Diorite orbiculaire de Corse, par AI. A. Delesse.

lamelles soumises à l'analyse, après les avoir calcinées, j'ai reconnu qu'elles n'étaient pas pures

et qu'elles étaient intimement pénétrées par une pâte feldspathique, de laquelle il eût été impossible de les séparer. La composition chimique de l'amphibole du Thillot est à très-peu près la même que celle

de l'amphibole de la mine de Kienrud , près de Kongsberg, qui a été analysée par M. Kuder-

natsch (1).

Bien qu'au premier abord la diorite du PontJean semble presque entièrement formée d'amphibole, en l'examinant avec soin, on reconnaît

que ce minéral est toujours associé à une pâte feldspathique verdâtre, dans laquelle on distingue même des lamelles cristallines striées , ca-

ractéristiques d'unie. 1c/spath du sixième système : d'ailleurs la surface de la roche se liaolinise et elle

prend par l'altération atmosphérique une teinte blanchâtre qui révèle l'existence de ces parties

feldspathiques et qui met bien en évidence sa structure d'agrégation, qu'il est difficile de distinguer dans la cassure fraîche. On reconnaît ainsi que la roche a tantôt une structure granitoïde à petit grain,

et tantôt une structure radiée ou orbiculaire, dans laquelle les rayons blancs formés par les parties feldspathiques ont quelquefois des longueurs inégales et partent d'un centre, ainsi que cela est représenté par la fig. ci-contre. J'ai examiné des lamelles cristallines blancverdâtres, à éclat gras et difficilement clivables, (1) Rammelsberg Handvecerterbuch, p. 310.

Feldspath.