.MTMxMA.MTQ5NDkz : Différence entre versions

De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
Aller à : navigation, rechercher
(Page créée avec « 430 MOLLASSE MARINE. gués ont été redressés sur les flancs des chaînes calcaires; ils ne sont donc pas postérieurs au soulèvement des Alpes occi- dentales, ils ne s... »)
 
 
Ligne 1 : Ligne 1 :
430 MOLLASSE MARINE. gués ont été redressés sur les flancs des chaînes calcaires; ils ne sont donc pas postérieurs au soulèvement des Alpes occi- dentales, ils ne sont pas séparés de la mollasse marine par une période de dislocations violentes, pendant laquelle aurai! eu lieu ce soulèvement. Ces poudingues sont un dépôt marin, comme la mollasse proprement dite, et appartiennent à la même période que celle-ci : ils ne sont autre chose qu'une va- riété de la mollasse, une mollasse caillouteuse, qui est surtout développée dans la partie supérieure de la formation, mais que l'on retrouve aussi dans les parties moyennes ou inférieu- res, et quelquefois sur toute l'épaisseur du dépôt, à Provey- sieux par exemple. §222,— Quand la mollasse s'est déposée, les couches des calcaires crétacés qui forment aujourd'hui les chaînes les plus occidentales, dans les départements de l'Isère et déjà Drôme, étaient encore à peu près horizontales : elles formaient une plage, le long de laquelle la mer a entassé une énorme épaisseur de bancs sableux (mollasse sableuseJ et de bancs de galets (poudingues) dont la succession et la distribution ont varié, suivant la répartition des courants marins, la configuration de ]a côte, etc. Sur certains points, des parties plus ou moins étendues de ces bancs de sables ou de galets ont été tempo- rairement isolées de la mer, soit par des soulèvements locaux, soit par des levées de galets, des cordons littoraux, et ont formé alors des lagunes ou des marais tourbeux dans lesquels se sont produits des dépôts d'eau saumâtre ou d'eau douce, comme les argiles et les lignijes de Pommiers. Mais ces petits dépôts , très-circonscrits, ne sont que des accidents insignifiants dans la grande formation marine de sables et de poudingues, qui constitue pour nous le groupe unique de la mollasse marine. Malgré l'épaisseur énorme de ce groupe, il me paraît difficile d'y établir des subdivisions en étages bien distincts, soit par leurs fossiles, soit par leur composition minéraiogique. La
+
430 MOLLASSE MARINE. gues ont été redressés sur les flancs des chaînes calcaires; ils ne sont donc pas postérieurs au soulèvement des Alpes occidentales, ils ne sont pas séparés de la mollasse marine par une période de dislocations violentes, pendant laquelle aurait eu lieu ce soulèvement. Ces poudingues sont un dépôt marin, comme la mollasse proprement dite, et appartiennent à la même période que celle-ci : ils ne sont autre chose qu'une variété de la mollasse, une mollasse caillouteuse, qui est surtout développée dans la partie supérieure de la formation, mais que l'on retrouve aussi dans les parties moyennes ou inférieures, et quelquefois sur toute l'épaisseur du dépôt, à Proveysieux par exemple.
 +
§222,— Quand la mollasse s'est déposée, les couches des calcaires crétacés qui forment aujourd'hui les chaînes les plus occidentales, dans les départements de l'Isère et déjà et de la Drôme, étaient encore à peu près horizontales : elles formaient une plage, le long de laquelle la mer a entassé une énorme épaisseur de bancs sableux (mollasse sableuse) et de bancs de galets (poudingues) dont la succession et la distribution ont varié, suivant la répartition des courants marins, la configuration de ]a côte, etc. Sur certains points, des parties plus ou moins étendues de ces bancs de sables ou de galets ont été tempo- rairement isolées de la mer, soit par des soulèvements locaux, soit par des levées de galets, des cordons littoraux, et ont formé alors des lagunes ou des marais tourbeux dans lesquels se sont produits des dépôts d'eau saumâtre ou d'eau douce, comme les argiles et les lignites de Pommiers. Mais ces petits dépôts, très circonscrits, ne sont que des accidents insignifiants dans la grande formation marine de sables et de poudingues, qui constitue pour nous le groupe unique de la mollasse marine. Malgré l'épaisseur énorme de ce groupe, il me paraît difficile d'y établir des subdivisions en étages bien distincts, soit par leurs fossiles, soit par leur composition minéralogique. La

Version actuelle en date du 21 juillet 2015 à 18:57

430 MOLLASSE MARINE. gues ont été redressés sur les flancs des chaînes calcaires; ils ne sont donc pas postérieurs au soulèvement des Alpes occidentales, ils ne sont pas séparés de la mollasse marine par une période de dislocations violentes, pendant laquelle aurait eu lieu ce soulèvement. Ces poudingues sont un dépôt marin, comme la mollasse proprement dite, et appartiennent à la même période que celle-ci : ils ne sont autre chose qu'une variété de la mollasse, une mollasse caillouteuse, qui est surtout développée dans la partie supérieure de la formation, mais que l'on retrouve aussi dans les parties moyennes ou inférieures, et quelquefois sur toute l'épaisseur du dépôt, à Proveysieux par exemple.

§222,— Quand la mollasse s'est déposée, les couches des calcaires crétacés qui forment aujourd'hui les chaînes les plus occidentales, dans les départements de l'Isère et déjà et de la Drôme, étaient encore à peu près horizontales : elles formaient une plage, le long de laquelle la mer a entassé une énorme épaisseur de bancs sableux (mollasse sableuse) et de bancs de galets (poudingues) dont la succession et la distribution ont varié, suivant la répartition des courants marins, la configuration de ]a côte, etc. Sur certains points, des parties plus ou moins étendues de ces bancs de sables ou de galets ont été tempo- rairement isolées de la mer, soit par des soulèvements locaux, soit par des levées de galets, des cordons littoraux, et ont formé alors des lagunes ou des marais tourbeux dans lesquels se sont produits des dépôts d'eau saumâtre ou d'eau douce, comme les argiles et les lignites de Pommiers. Mais ces petits dépôts, très circonscrits, ne sont que des accidents insignifiants dans la grande formation marine de sables et de poudingues, qui constitue pour nous le groupe unique de la mollasse marine. Malgré l'épaisseur énorme de ce groupe, il me paraît difficile d'y établir des subdivisions en étages bien distincts, soit par leurs fossiles, soit par leur composition minéralogique. La